Une explosion mercredi dans le centre du Mali a tué sept casques bleus de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA). Trois autres soldats ont été grièvement blessés, a annoncé la mission de l’ONU sur Twitter. Le convoi logistique a heurté un engin explosif improvisé entre les villes de Douentza et Sevare, une zone où opèrent des groupes liés à al-Qaïda et à l’État islamique. Aucun groupe n’a encore revendiqué la responsabilité de l’attaque.
« Ce matin, le convoi logistique de la MINUSMA en route de Douentza à Sevare a heurté un engin explosif improvisé sur la RN16 [autoroute], dans la région de Bandiagara. Un rapport préliminaire indique que sept casques bleus ont été tués et trois sont grièvement blessés », a déclaré la mission via Twitter.Vendredi dernier, des hommes armés ont attaqué un bus de passagers alors qu’il traversait le village de Songo vers un marché de la région de Bandiagra (centre du Mali), tuant au moins 31 civils et en blessant 18 autres.
Plus de 230 morts depuis 2013
Dimanche dernier, deux explosions avaient ciblé un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Gao, dans le nord du pays, occasionnant des dégâts matériels. La mission de maintien de la paix de l’ONU, a déployé plus de 13 000 soldats pour contenir la violence dans le nord et le centre du pays. La mission a enregistré plus de 230 morts depuis 2013. Cette situation fait de la mission la plus meurtrière des plus d’une douzaine de missions de maintien de la paix de l’ONU.
Retrait de l’armée française, non aux mercenaires russes
Ces différentes attaques se multiplient alors que la France est en train de retirer son armée de certaines régions du pays dans le cadre de la réorganisation de ses forces anti-djihadistes, déployées dans la région du Sahel au titre de l’opération Barkhane. Les bases de l’armée française à Kidal, à Tessalit et à Tombouctou seront fermées d’ici la fin de l’année et remises à l’armée malienne, mais le soutien aérien sera maintenu. Pour pouvoir renforcer son armée et assurer la sécurité, le gouvernement malien de transition veut faire intervenir les mercenaires russes du groupe Wagner, mais la France y a opposé un non catégorique.
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