Coronavirus : des traitements à base d’anticorps de requins en étude

Les scientifiques ne se lassent pas de chercher des remèdes contre la Covid-19 surtout que les souches du virus ne cessent de se multiplier. En effet, un groupe de chercheurs américains a publié en décembre 2021, une étude dans laquelle ils montraient que des traitements pouvaient être mis au point à base d’anticorps de requin. Il s’agit de protéines VNARs que produisent les squales nourrisses. Ils jouent un rôle important dans l’immunité adaptative de ces requins. Ces protéines ont donc la capacité de stopper l’infection des cellules humaines  par le Sars-Cov-2 (une souche du coronavirus). La plus efficace d’entre elles toutes est la 3B4.

La protéine 3B4 efficace contre le variant Delta…

Elle est capable d’arrêter le Sars-Cov 2 et le variant Delta, plus particulièrement. 3B4 devrait également pouvoir combattre le variant Omicron. Plus généralement, ces anticorps de requins sont capables de lutter contre plusieurs autres souches du virus susceptibles de créer de nouvelles pandémies  comme le VIV1-CoV . Les chercheurs américains, auteurs de l’étude publiée dans le magazine Nature veulent déjà commencer par mettre au point leurs traitements à base de VNARs. « Le plus gros problème, c’est le nombre de coronavirus qui risquent d’infecter les humains. Nous préparons donc un arsenal de médicaments basés sur les VNARs de requins que nous pouvons utiliser pour lutter contre les futures pandémies de SARS. C’est une sorte d’assurance pour la suite » a déclaré le chef de l’équipe de recherche Aaron Lebeau dans le journal de l’Université de Winconsin-Madison.

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Lutter contre les éventuelles pandémies de la Covid-19

En clair, l’objectif c’est aussi de lutter contre les éventuelles pandémies de la Covid-19 que pourraient lancer d’autres souches du virus. Seulement, le nom requin utilisé dans cette étude des scientifiques inquiètent les protecteurs des animaux marins. En effet, ils craignent que des requins soient abattus pour leur squalène qui doit entrer dans la composition de ce traitement contre la Covid-19. Shark Allies, une organisation de protection des Requins a déjà lancé une pétition sur le site Change.org. Elle souhaite que les traitements en question soient mis au point sans adjuvants de squalène provenant des requins.

« C’est insoutenable »

« Ce que nous demandons, c’est que les producteurs testent des sources alternatives de squalène afin de pouvoir les utiliser le plus rapidement possible. Les solutions sont claires. Des options alternatives de squalène existent. Elles sont plus rentables, puissantes, disponibles, fiables et plus faciles à reproduire à grande échelle que le squalène de requin » a déclaré la Fondatrice de l’organisation de protection des requins Stefanie Brendl, au site Metro. Pour elle, s’appuyer sur une ressource limitée et non renouvelable prélevée sur des animaux sauvages est insoutenable et c’est une perspective à courte vue. Cela crée également un problème de chaîne d’approvisionnement dangereux. Les requins ne sont pas élevés, ils doivent être chassés et les populations sauvages peuvent et vont s’effondrer, avertit Mme Brendl.

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