Alors que l’univers entier a les yeux rivés sur l’Ukraine, la Chine pourrait profiter de ce manque d’attention pour envahir Taïwan. Quand le Premier ministre britannique Boris Johnson avait déclaré que l’invasion de l’Ukraine pourrait avoir des conséquences mondiales, y compris pour Taïwan, si les pays occidentaux ne soutenaient pas l’indépendance de l’Ukraine, le ministère chinois des Affaires étrangères avait déclaré la semaine dernière que « Taïwan n’est pas l’Ukraine ».
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunying, avait fait savoir que Taïwan avait toujours fait partie de la Chine au milieu des appels de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen à renforcer la vigilance sur les activités militaires chinoises autour de l’île en réponse à la crise en Ukraine. Avant ce commentaire chinois, la présidente taïwanaise avait déclaré à son groupe de travail sur la crise russo-ukrainienne que toutes les unités de sécurité et militaires « doivent augmenter leur surveillance et leur alerte précoce des développements militaires autour du détroit de Taiwan ».
Des avions militaires chinois dans l’espace aérien de Taïwan
Les autorités de Taïwan ont également dénoncé après l’invasion de l’Ukraine, la violation de leur espace aérien par 9 avions militaires chinois. Pour montrer son soutien à Taipei au milieu de cette situation, le président américain Joe Biden va envoyer mardi une délégation d’anciens responsables de la défense et de la sécurité nationale à Taïwan, a rapporté Reuters citant un haut responsable de l’administration Biden. La délégation de 5 membres, dirigée par l’ancien président des chefs d’état-major interarmées, le général Mike Mullen, partira mardi après-midi jusqu’à mercredi, a rapporté l’agence de presse.
Un geste de soutien bipartisan fort à Taïwan
Le groupe devrait rencontrer de hauts responsables taïwanais, dont la présidente Tsai Ing-wen et le ministre de la Défense Chiu Kuo-cheng. Bi-khim Hsiao, représentant de Taïwan aux États-Unis, a confirmé la visite sur Twitter, « saluant ce geste de soutien bipartisan fort à Taïwan ». « La sélection de ces cinq personnes envoie un signal important sur l’engagement bipartite des États-Unis envers Taïwan et sa démocratie, et démontre que l’engagement plus large de l’administration Biden envers Taïwan reste solide », a déclaré le responsable de l’administration à Reuters.
Les États-Unis adhèrent à la politique « Une Chine » vieille de 40 ans, dans laquelle ils reconnaissent Pékin comme l’autorité souveraine sur la Chine, y compris Taïwan. Mais Washington entretient des liens informels avec Taipei et est légalement tenu de s’assurer qu’il peut se défendre face à une attaque en lui vendant des armes.
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