Au milieu de la tension diplomatique avec ses partenaires européens, et dans l’incertitude que les forces européennes continuent leur lutte contre le terrorisme dans le pays du Sahel, le gouvernement malien de la transition s’est mis d’accord avec des groupes armés du nord pour parler d’une seule voix. D’après l’un des porte-paroles des groupes armées, les deux parties ont conclu un accord mercredi à Rome afin de taire les différends qui les opposent depuis des années.
Parmi ces groupes armés figurent des groupes touareg et nationalistes arabes qui avaient combattu le pouvoir en place après le début des insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012. Ils se sont réunis au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Ce nouvel accord vise la mise en œuvre effective de l’accord de paix d’Alger signé en 2015 entre le gouvernement malien et les groupes armés. Selon les signataires du nouvel accord, la mise en œuvre de celui d’Alger est capitale pour la stabilité dans le pays qui est sujet aux violences terroristes depuis près d’une décennie.
Les groupes djihadistes exclu
Ces groupes armés contrôlent en effet, une vaste partie du nord du territoire malien. D’après le porte-parole des différents groupes armés, ce nouvel accord de Rome va faciliter les liens. L’accord a été facilité par une ONG italienne Ara Pacis. Il faut noter toutefois que les groupes djihadistes qui avaient combattu les forces maliennes aux côtés des rebelles touareg et arabes, avant de devenir un groupe ennemi, n’avaient pas été impliqués dans l’accord d’Alger, donc exclu de l’actuel.
Contexte de tension avec Paris
Cet accord entre la junte et les groupes armés intervient après que le Mali ait renvoyé l’ambassadeur de France à Bamako suite à une longue période de crise diplomatique entre les deux pays et qui fait désormais interroger sur l’avenir de l’intervention militaire de la France et de ses partenaires dans le pays. L’ancienne puissance coloniale a commencé son intervention militaire au Mali par l’opération Serval en janvier 2013. Ensuite Barkhane en 2014 et enfin la force européenne Takuba, en collaboration avec des partenaires européens de la France.
Laisser un commentaire