Dans une interview accordée à RFI, le premier ministre du gouvernement malien de transition a expliqué ses propos à la tribune des Nations Unies. En effet, Choguel Maïga avait accusé la France d’avoir abandonné son pays en plein vol. « Dans l’art militaire, quand on dit qu’on a abandonné en plein combat, c’est la trahison, mais on a adouci les termes en parlant d’abandon en plein vol » a expliqué le premier ministre malien qui était interrogé à l’occasion par Alain Foka.
« Les chefs indépendantistes ont dit que c’est la France qui leur a promis de diviser le Mali »
M Maïga pense foncièrement que la France a trahi le Mali parce que des « hautes autorités françaises, des sénateurs, des députés, dans des débats, ont dit clairement qu’il faut donner l’autonomie au Nord. Il faut un plan d’autonomie. Que les maliens du Nord et du Sud ne peuvent pas vivre ensemble. Ils voulaient diviser le Mali par une fédération« . « Le ministre des affaires étrangères de Nicolas Sarkozy Alain Juppé, je l’ai écouté, j’ai documenté. Il a dit sur la chaîne LCI que son dernier voyage au Mali en mars 2012 il a dit à Amani Toumani Touré (ATT) qu’il faut donner l’autonomie aux Touaregs. Les chefs indépendantistes ont dit que c’est la France qui leur a promis de diviser le Mali… » affirme Choguel Maïga . Quand on lui rappelle l’intervention de la France pour stopper l’avancée des terroristes en 2013 il révèle que l’accord n’autorisait pas une présence militaire française au sol.
« Pour la petite histoire, Assimi Goïta faisait partie des officiers…»
« Ce qui a été convenu, la lettre était claire: appui aérien et renseignement. Il n’était pas prévu des militaires français au sol. Ce sont les soldats maliens qui ont libéré Gao, Tombouctou, ( mais lorsqu’ils voulaient entrer dans Kidal), c’est l’armée française qui leur a barré la route » assure l’invité de RFI. Et parmi les soldats maliens stoppés à la porte de KidaL, il y avait un certain Assimi Goïta. « Pour la petite histoire, Assimi Goïta faisait partie des officiers qui ont été bloqués à la porte de Kidal » révèle le premier ministre malien. A l’en croire, les unités spéciales de l’armée malienne s’apprêtaient à donner l’assaut sur Kidal, « mais les français ont bloqué ».
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