Les autorités belges veulent rendre légales les restitutions d’œuvres du patrimoine africain autrefois pillées à l’époque coloniale. Dans ce cadre, le Conseil des ministres a récemment donné son feu vert pour un avant-projet de loi ayant pour but de restituer ces œuvres de manière systématique.
Des accords devront être signés
Le point central de ce texte consiste en ce que le patrimoine africain ne soit plus catégorisé comme patrimoine inaliénable du royaume de Belgique. Cela permettra donc de remettre plusieurs milliers d’objets ayant notamment été pillés durant la période coloniale en Afrique, aux gouvernements africains concernés. Entre 1500 et 2000 œuvres pourront être immédiatement restitués, même si des accords bilatéraux avec les pays concernés devront avoir lieu. Notons que de nombreux objets appartenant au patrimoine africain ont été transportés en Europe, au cours de la période coloniale. Dans le cas de la Belgique, ces œuvres qui sont exposées dans les musées notamment à Tervuren, venaient de la région centrale de l’Afrique principalement du Burundi, du Rwanda et du Congo.
26 œuvres d’art restitués au Bénin
Pour rappel, cette volonté des autorités belges de restituer les œuvres africains intervient plusieurs mois après la restitution des trésors du Bénin par le gouvernement français. Après la réception de ces derniers à Cotonou, le président Emmanuel Macron a signé au cours du mois de janvier dernier, le décret de publication de l’accord de restitution de 26 œuvres d’art au Bénin. Selon le texte signé le 17 janvier 2022, le gouvernement français est « immédiatement et irrévocablement déchargé de la responsabilité liée aux 26 œuvres, qui incombe entièrement au gouvernement béninois ».
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