Guerre en Ukraine : montée inquiétante de la russophobie en Europe

« L’histoire ne se répète pas, mais ses rendez-vous se ressemblent ». Cette célèbre phrase prêtée de Gabriel De Broglie est l’une des nombreuses mises en garde invitant à réapprendre sans cesse, les leçons de l’histoire. C’est l’appel à la vigilance qui fait dire que les hommes répètent les mêmes erreurs dans l’histoire. Et c’est précisément dans ces temps troublés par la guerre qui sévit en Ukraine depuis plusieurs jours maintenant, que ces mots font échos. Sommes-nous aujourd’hui particulièrement pessimiste à être autant convaincu de l’incapacité des hommes à tirer des enseignements du passé, à ne voir les actions humaines, surtout celles aux conséquences les plus dramatiques, comme un aveugle recommencement, un pathétique piétinement de l’histoire?

La traque et la discrimination

C’est à croire qu’une phobie généralisée du Russe s’est emparée de l’occident depuis que la guerre a commencé en Ukraine. En ces temps-ci, il n’est pas bon de porter un nom à connotation Russe ou être ami d’un Russe. Le mauvais œil à touché tous les ressortissants de ce pays et ceux qui vivent à l’extérieur de leur pays sont les principales victimes. Athlètes, musiciens, comédiens, artistes, élèves, étudiants ou simples commerçants sont l’objet de propos ou de comportements discriminatoires. Depuis les États-Unis Joe Biden avait déjà donné le ton devant le Congrès et le Sénat réunis pour la circonstance.

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Parlant des oligarques russes, il déclarait : «  la fête est finie. Aux côté de nos alliés européens, nous allons mettre tout en œuvre pour saisir leurs yachts leurs appartements de luxe et leurs Jets privés ». Dans la foulée, il annonce la création d’un groupe au sein du ministère de l’intérieur dénommé Kleptocapture chargé de poursuivre les oligarques russes. Et l’assistance s’est mise à applaudir à tout rompre. On aurait cru qu’ils se délectent des déboires des oligarques russes un peu comme quelqu’un qui, par jalousie s’accapare des biens appartenant à autrui. Et la presse européenne notamment française se gargarise de ce discours à la limite de l’infamie. Et quand le méga-yacht appartenant au Russe Igor Setchine patron du groupe pétrolier russe Rosneft considéré comme l’un des chefs du clan « Siloviki » un mot pour désigner les fidèles du Kremlin, le ministre de l’économie français Bruno Le Maire a crié de joie. La presse française quant à elle se réjouit d’une «  sacrée prise pour les douanes françaises » et d’une « nouvelle étape dans la traque des biens des oligarques russes ».

Aujourd’hui, le pauvre Roman Ibramovitch cherche désespérément à vendre son club londonien de football Chelsea, mais « pas à n’importe quel prix » précise t-il, afin d’échapper à cette traque. Outre les oligarques, ce sont de simples citoyens russes qui sont visés par cette xénophobie. Le journal français 20 minutes sur son site nous relate les déclarations d’une femme russe vivant à Nice : « A l’école, des élèves russophones sont discriminés par leurs camarades mais aussi par leurs professeurs. Je ne pensais pas que ça arriverait. Je ne pensais pas devoir me préparer à recevoir de la haine du jour au lendemain en France le pays de la démocratie ». Toujours dans le même journal, une autre femme ajoute que « depuis une semaine, nos voisins nous regarde de travers ».La situation est d’autant plus alarmante que l’association Teremok France qui rassemble des personnes de différents pays de la communauté russophone a mis en garde contre ce phénomène et appelé à la tolérance et à la bienveillance.

C’est un fait, bon nombre d’armées européennes ne sont pas prêtes à se lancer dans un conflit à haute intensité. Aujourd’hui, le manque de moyen se fait cruellement ressentir. Entre armement lourd et munitions, certains pays sont même dans des situations pour le moins très complexes… De plus en plus… Lire la suite

D’ailleurs l’une de ses membres, une Française mariée à un Russe a eu la désagréable surprise de reçevoir sur son téléphone portable des messages hostiles explicitement antirusses. En fait, que reproche t-on aux Russes de la diaspora ? Quel crime ont-ils commis ? De quoi sont-ils coupables ? Le président Poutine les a-t-il concertés avant de déclencher les hostilités en Ukraine ? En réalité, leur seul crime est d’être Russes et de vivre dans des pays dits démocratiques. Ils sont pris à leur corps défendant, dans l’étau des gouvernements incapables de stopper une guerre qui fatalement va dans l’engrenage. Quelles leçons de démocratie, de respect des droits de l’homme, de liberté de l’opinion peuvent-ils nous donner aujourd’hui ? Il faut savoir raison gardée.

3 réponses

  1. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    Tous les autres medias qui pensent autrement ou montrent une autre vision des faits sont bannis, menaces er meme attaqués..voilà la democratie occidentale.

  2. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    Ceci es st la reultante des actions mises en place et surtout mediatique.
    Quand on endocrine la population occidentale avec une vision unique des faits et les bombarde quotidiennnement des faits parfois bien montés pour gagner leur adhesion, on ne peut pas t’attendre a autre chose.

    1. Avatar de Ac
      Ac

      Tu peux toujours regarder Russia today, comme ça tu auras la version servie aux russes à longueur de journée

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