Le Directeur général de l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (Anssfd) était hier mercredi 16 mars, sur le plateau de l’émission Actu Matin de Canal 3 Bénin. Louis Biao a apporté des clarifications sur la mesure prise par le gouvernement concernant la collecte illégale de l’épargne appelée communément « Adogbè ». Selon les dires du Dg de l’Anssfd, les béninois ne peuvent plus revivre encore un autre scandale financier comme celui d’ICC Services en 2010.
Les « systèmes financiers décentralisés qui sont autorisés ne sont pas concernés par cette interdiction »
La pratique d’Adogbé en lui-même n’est pas interdite, puisque le communiqué interministériel a bien précisé que les « systèmes financiers décentralisés qui sont autorisés ne sont pas concernés par cette interdiction », nuance Louis Biao. En clair, les populations peuvent aller vers les « structures légalement autorisées » pour souscrire à cette tontine. L’arrêté n’interdit que « la collecte illégale » clarifie-t-il. L’objectif du gouvernement, d’après lui, est de protéger les populations parce qu’il y a trop de plaintes devant les tribunaux contre ces personnes physiques qui après la collecte des fonds disparaissent dans la nature.
Rien qu’au tribunal de première instance de Porto-Novo il y a 600 plaintes informe-t-il. Toute personne physique ou morale qui exercera cette activité d’Adogbé, sans agrément sera punie par la loi, comme l'indique l'arrêté interministériel, prévient M Biao. Le Dg indique cependant qu’une tontine initiée dans un cercle fermé par des personnes qui se connaissent n’est pas interdite. Mais quand elle devient une activité publique, il faut préalablement un agrément.