L’accusatrice de Ousmane Sonko, Adji Sarr et son ex-patronne Ndèye Khady Ndiaye ont été reçues hier jeudi 14 avril en audience préliminaire par le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo dans son bureau. Selon certains médias qui ont eu à relayer l’information, les échanges ont été très loin d’être pacifiques entre les deux dames puisque ce rendez-vous a été un lieu de grand déballage sur des sujets qui n’étaient pas encore évoqués depuis le début de cette affaire. Demeurant toujours campée sur son accusation de viol, la masseuse affirme attendre avec beaucoup d’impatience le jour de sa confrontation avec le leader de Pastef, Ousmane Sonko.
La confrontation houleuse et les gros déballages qui ont eu lieu entre Ndèye Khady Ndiaye, ex-patronne du salon de massage Sweet Beauty, et Adji Sarr ont duré douze heures, entrecoupés uniquement par une pause d’une dizaine de minutes pour la coupure du jeûne, et quelques incidents. Mais durant tout ce temps, aucune des parties n’est à aucun moment revenue sur sa version des faits. En plus de la masseuse, de l’ex patronne et des avocats des différentes parties, le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo a également fait participer le mari de Ndèye Khady Ndiaye, Ibrahima Coulibaly à cette confrontation.
Accusant Sonko de viol et menaces de mort, Adji Sarr a réaffirmé que les actes ont eu lieu et à plusieurs reprises dans le salon Sweet Beauty. D’après les propos de l’accusatrice, deux filles étaient mises à la disposition du leader de Pastef après un massage à quatre mains, Sonko faisait sortir l’autre fille pour abuser d’elle. « A chaque fois qu’Ousmane Sonko manifestait son désir de recevoir son massage rapide, il gardait son pantalon, mais le plus souvent, il exigeait son massage complet. Dans ce dernier cas, il était tout nu, allongé sur le lit de la cabine. D’ailleurs, c’est ça la règle dans le salon : tous les hommes sont nus et nous, les masseuses, sommes en string et en soutien-gorge », a-t-elle confié.
De son côté, Ndèye Khady Ndiaye a innocenté le leader de Pastef en affirmant que Ousmane Sonko venait dans son salon juste pour soigner son dos et qu’elle n’a jamais été informée de cas de viol dans son institut. À cette version de l’ex-patronne, la masseuse a répliqué en accusant son ex-patronne d’adultère avec Ousmane Sonko, et en prenant comme témoins les autres masseuses du salon. Elle finit par ajouter : « Tu ne m’intéresses pas dans cette affaire. Je n’ai pas porté plainte contre toi. C’est Ousmane Sonko que j’attends pour une confrontation ».
Quand le Doyen des juges a cherché à connaître les compétences de la patronne de Sweet Beauty en kinésithérapie, cette dernière admet n’avoir aucune formation en la matière, mais qu’elle aurait malgré cela pu soigner les maux de dos du maire de Ziguinchor. Tout au long des échanges, Adji Sarr a refusé de répondre aux différentes questions des avocats de son ex patronne, mais contrairement à la patronne elle s’est consacrée à l’exercice en traitant l’avocat de l’accusatrice, Me El Hadji Diouf de violeur.
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