Hier jeudi 07 avril 2022, les membres du bureau du cadre de concertation des confessions religieuses (Cccr) ont été reçus en audience par Joseph Dogbénou. Ils ont saisi l’occasion pour présenter leur organisation au président de la Cour constitutionnelle. La délégation conduite par l’imam Assifatou Ali Mohamed a aussi cherché à en savoir plus sur la relecture de la loi 1901 sur la liberté d’association. Ils ont par ailleurs demandé « au président de la Cour constitutionnelle de les éclairer sur le contenu de la laïcité vu par le constitutionaliste béninois ». C’est du moins ce qu’a indiqué à la presse le secrétaire général du cadre de concertation le pasteur Michel Alokpo à sa sortie d’audience.
Le drame de Monkpa et la laïcité
Il souhaite qu’une réponse rapide soit trouvée à la question de la séparation entre l’Etat et les confessions religieuses, selon les informations rapportées par le journal Le Matinal. L’homme de Dieu pense par exemple que le drame de Monkpa, impliquant l’église Azzael Awouingnan pose un problème de laïcité au Bénin. Rappelons que des affrontements entre policiers et fidèles de cette église avaient fait plusieurs morts dont deux policiers. Michel Alokpo, invité de l’émission « Diagonale » de la Webtv Binews en février dernier pointait du doigt la responsabilité des autorités de la commune de Savalou.
En effet, l’homme de Dieu est persuadé que le chef du village, le chef d’arrondissement de Monkpa, connaissaient bien le gourou, même le maire de Savalou, d’après lui. Il attirait donc l’attention sur le concept de la laïcité au Bénin. Un concept , un « peu confus » de son point de vue, parce que « l’Etat n’a pas donné une définition claire de la laïcité ». « Si l’Etat se permet de se comporter comme un religieux. Si l’Etat se permet de favoriser des imams pour aller à l’assemblée nationale et qui continuent de diriger la mosquée. Est-ce que c’est une forme de laïcité? » s’est interrogé le pasteur qui s’est révélé sous le régime Yayi.
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