Le Président de la République du Bénin, Patrice Talon rencontre ce mardi 26 avril 2022 au Palais de la Marina de Cotonou les Centrales et Confédérations syndicales. La revalorisation des salaires sera au cœur des préoccupations. Les deux parties chercheront la formule idoine ainsi que les stratégies pour parvenir à une revalorisation qui va prendre en compte les réalités que vivent les travailleurs et les citoyens béninois en particulier. Reçu sur Radio Bénin ce lundi 25 avril 2022, le Secrétaire général adjoint de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Richard d’Almeida a affirmé que les syndicalistes vont à ce conclave pour écouter le gouvernement mais également faire des propositions. Il n’a pas manqué de dire que l’une des doléances de la CSA-Bénin est la hiérarchisation des salaires.
«Nous allons pour écouter mais pour revendiquer en même temps. Il faut qu’on profite pour avoir tout. Moi, je vois toujours le verre à moitié plein. Maintenant c’est direct, il faut qu’on en profite » a déclaré le Secrétaire général adjoint de la CSA-Bénin. Il a fait savoir que depuis que le Président Patrice Talon a parlé de la revalorisation des salaires qu’il n’a encore rien fait à l’endroit des travailleurs. Il a tenu à préciser qu’« il n’y a pas que la revalorisation et le SMIG» mais qu’« il y a d’autres problèmes qui sont là depuis par rapport au Smig et parce qu’il avait un smig de 40 mille, on n’avait pas fait la hiérarchisation».
Richard d’Almeida a expliqué que si par exemple quel qu’un est à 39 mille francs et lorsqu’on appelle tous ceux qui sont à 25.000,30.000, 31.000 à 40.000 qui viennent de dépasser celui qui est à 39.000 francs, on doit le réajuster «mais on n’a pas fait ça » donc selon lui, «c’est une sorte d’effet pervers qui est là déjà ». «Mais celui qui est à 40.000 Fcfa si on double il va à 80.000 francs, il va dépasser ceux qui sont à 75.000 donc il faut hiérarchiser » a-t-il précisé.
Face à la cherté de la vie, le syndicaliste met l’accent sur la hiérarchisation de l’ancien salaire minimum interprofessionnel Garanti (SMIG). Richard d’Almeida, Secrétaire général adjoint de la CSA –Bénin a déclaré que «quelqu’ un appelle nos salaires ‘’ça a l’air’’» et qu’ «il faut qu’on ait le salaire ». Il a expliqué que «quand tu vas à la caisse et que tu n’as pas le salaire et que tu prends quelque chose qui a l’air du salaire, ce n’est pas la peine, il faut que le Béninois soit bien payé ».
Le Secrétaire général adjoint de la Csa-Bénin a demandé au Président Patrice Talon de «doubler le salaire des travailleur » et que cela «va rejaillir dans nos villages ». Il a rappelé que le Chef de l’Etat «a dit en partant qu’on va le porter en triomphe » mais pour le syndicaliste «si tout le monde est dans de bonnes conditions, il n’y aurait aucun problème » et que « c’’est nous-mêmes qui allons-nous battre pour redonner de valeurs à tout ce qu’on avait laissé, travailler d’arrache-pied, produire, on peut avoir l’autosuffisance alimentaire ».
Pour Richard d’Almeida, « c’est très important mais » il faut «donner ce qui est normal ». «Je ne dis pas si on n’a pas les moyens on ne peut pas faire. Je dis ça pour que ça puisse galvaniser le régime mais ce qu’on doit prendre là que ça ne soit pas ridicule. Si c’est ridicule, ce serait très dommage pour nous et la crise ne finira pas » a-t-il soutenu.
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