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Niger : un ministre en prison pour une affaire de corruption

Le ministre de la Communication nigérien tombe dans une affaire de détournement. Cité dans une affaire de corruption qui s’évalue à hauteur de plus de 4,5 millions d’euros soit trois milliards de FCFA, Mahamadou Zada a été arrêté le mardi dernier. Cette arrestation serait liée à une ancienne affaire de détournements de fonds publics qui aurait été commis quand le ministre Zada se trouvait à la tête de la Société de patrimoine des mines du Niger. Encore un nouvel exploit qui marque le bon déroulement des opérations de lutte contre la corruption lancée par le président nigérien lui-même.

La campagne de lutte contre la corruption menée par le chef de l’Etat nigérien, Mohamed Bazoum continue de porter ses fruits. Juste après s’être lui-même réjouit lors d’une interview à la Deutsche Welle, du succès que connaît cette campagne, le président peut encore de nouveau se féliciter après ce gros dossier qui emporte l’ex directeur général de la société de patrimoine des mines du Niger (Sopamine). En attendant le procès dans l’affaire datant de 2020 impliquant des personnalités du parti présidentiel et portant sur la surfacturation d’achats et la livraison non effectuées d’équipements militaires, pour un montant de 39,4 milliards de Franc CFA (59,4 millions d’euros), les regards sont désormais rivés sur le ministre de la Communication Mahamadou Zada.

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En effet, le président Mohamed Bazoum vient de joindre l’acte à la parole, prouvant aux non-croyants sa détermination en demandant à ce que la justice s’intéresse de près au ministre de la communication. Le ministre est accusé de détournement et de corruption pourtant sur un dépôt à terme de trois milliards de francs CFA auprès d’une institution de microfinance dénommée Tanadi, durant la période de 2013 à 2021 où le ministre dirigeait une entreprise publique. Mais aucune trace de l’argent ne se retrouve nulle part ce qui lui a valu son arrestation le mardi 19 avril dernier.

Ceci n’est en rien d’autre que le résultat de l’engagement du président Mohamed Bazoum, quand il annonçait le 2 avril 2021, les couleurs de son règne en affirmant que quiconque se serait rendu coupable de malversation ferait face à la rigueur de la loi. Un engagement qu’il a encore réitéré à l’occasion de l’an 1 de son arrivée au pouvoir en annonçait qu’une trentaine de cadres de l’administration croupissaient en prison pour des faits de détournements, au cours d’une interview accordée au service haoussa de la DW. Voyant désormais le président sur la bonne voie, le président de l’association nigérienne de lutte contre la corruption, une structure rattachée à l’ONG Transparency international, Mamane Wada a témoigné sa reconnaissance au président.

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