Lors du dernier sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao, il a été décidé de maintenir les sanctions contre le Mali. Une pilule amère que certains maliens ont du mal à avaler. Ce vendredi 01 avril, ils ont pris d’assaut la place de l’indépendance à Bamako pour demander le retrait de leur pays de l’organisation sous-régionale. Ces manifestants répondaient ainsi à l’appel de plusieurs organisations de la société civile malienne. Ils ont scandé des slogans hostiles à la France et à la Cedeao.
Aucune autorité de la transition n’a évoqué officiellement le sujet
Dans leurs mains se trouvaient des banderoles aux messages tout aussi hostiles à l’organisation sous régionale. Cette idée de quitter la Cedeao pourrait-elle séduire le président Assimi Goïta et son gouvernement de transition ? En tout cas, aucune autorité ne s’est prononcée officiellement sur le sujet. Rappelons que c’est depuis le mois de janvier 2022 que la Cedeao a imposé des sanctions au Mali qui n’est pas disposé à organiser les élections suivant le chronogramme que l’organisation ouest-africaine essaie de lui imposer. Si par extraordinaire le Mali prenait la décision de quitter la Cedeao, il ne serait pas le premier pays à l’avoir fait.
La Mauritanie s’était déjà retirée de la Cedeao
En effet, la Mauritanie s’était déjà retirée de la communauté économique, attirée par les sirènes de l’Union du Maghreb arabe qui comprend les pays d’Afrique du Nord, à l’instar de l’Algérie, le Maroc, la Libye et la Tunisie. Ce retrait  n’est visiblement pas définitif puisque la Mauritanie, voulant bénéficier des avantages qu’offrent la Cédéao sur le plan commercial, notamment, essaie de retrouver sa place dans l’organisation ouest-africaine. Notons qu’en dehors du retrait du Mali de la Cedeao, les manifestants de ce vendredi exigent l’autonomie monétaire de leur pays.
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