Le scandale qui a éclaté autour des pratiques de certaines influenceuses à Dubaï ne cesse de s’amplifier avec comme corollaire des femmes montrées du doigt ou insultées sur la toile. Mais à y voir de près, à qui la faute avec ce scandale ? Les femmes qui le font pour de l’argent ? Les millionnaires ? Ou la société elle-même et ses valeurs ? Peut-on insulter les jeunes femmes sans incriminer les millionnaires ? Peut-on pointer du doigt les femmes, sans parler de l’éducation qu’elles ont reçue ?
Des millionnaires désoeuvrés ou complètement tordus
La société actuelle a un réflexe quasi-misogyne qui consiste à porter rapidement la responsabilité sur les femmes. Certes, celles qui sont concernées par l’appât du gain facile sont ces jeunes femmes, mais derrière elles, il y a des hommes dégénérés, des hommes qui profitent de la cupidité de ces femmes là. Il n’y a pas de corrompus sans corrupteurs, et ces hommes devraient également être dénoncés. Mais cela étant dit, il y a un autre paramètre qui ne peut être négligé : pourquoi ces jeunes femmes font-elles cela, pourquoi celle-ci, et pas celle-là.
Des familles sans repères…
Quand des jeunes femmes grandissent dans des familles ou leurs parents, pères ou mères les incitent à sortir avec tel ou tel pour de l’argent ou du confort matériel, qu’est-ce que cela peut donner lorsqu’on leur propose des dizaines de milliers d’euros pour des pratiques sexuelles ? À votre avis ? Certaines ont grandi dans des familles complètement déviantes, ou les petits amis pauvres sont complètement rejetés au profit du riche, vieux, voisin marié qui survient aux besoins de la mère, ou même du père.
Dubaï ? Non pas que…
Il est vrai que les histoires et vidéos qui circulent sont choquantes, mais malheureusement de pareilles histoires ne sont pas nouvelles. Sur tous les continents, y compris en Afrique des histoires semblables sont connues. Ce qu’il faut retenir de cela c’est que la situation s’empire, mais aussi que la cupidité et la bizarrerie peuvent faire bon ménage. Pour lutter contre ce fléau, il faut revoir les standards de nos sociétés. En Afrique, pour de l’argent, les citoyens sont prêts à voter pour de mauvaises personnes, à choisir de mauvais directeurs et de mauvaises personnes à certains postes… Quel point commun entre ces situations ? L’avidité, la cupidité et un corrupteur.
Il ne suffit pas de dire que l’argent ne fait pas le bonheur, il faut expliquer que tout argent n’est pas bon à prendre. Des fois on en sort meurtri, des fois on peut en perdre la tête, ou encore on peut vivre les pires années en choisissant la mauvaise option pour de mauvaises raisons. Tant que la problématique n’est pas comprise, tant que l’on se limite à incriminer les influenceuses, on ne fait que déplacer le problème. Avant Dubaï il y avait d’autres villes… et il y en aura après !
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