Loin s’en faut, les sanctions de la Cedeao n’ont nullement changé la politique intérieure du Mali. Le gouvernement de la transition reste fidèle à ses convictions, puisqu’il continue de désapprouver le calendrier électoral que l’organisation sous- régionale tente de lui imposer. De plus, le pays ne semble pas trembler économiquement malgré l’embargo de la Cedeao sur les échanges commerciaux et les transactions financières.
« On nous a toujours fait croire que sans l’aide extérieure, le Mali ne peut pas vivre…»
C’est du moins ce que pense le consultant au Mali pour la Banque Mondiale Djatourou Diawara. « On nous a toujours fait croire que sans l’aide extérieure, le Mali ne peut pas vivre. L’aide extérieure est coupée mais le Mali continue à vivre. La question qui se pose est: est-ce qu’il y avait une mauvaise gestion du pays et des rentrées d’argent? » se demande M Diawara, interrogé par la radio allemande Deutsche Welle. Il insiste sur le fait que le pays « fonctionne comme s’il n’était pas sous embargo », « bien que les robinets soient fermés ». De l’avis du consultant au Mali pour la Banque Mondiale, cette réalité constitue la « grande problématique » .
Il faut dire que l’embargo dont le pays sahélien fait l’objet ne touche pas le secteur de l’or dont il est le quatrième producteur en Afrique. Le coton également n’est pas touché par l’embargo. Il y a quelques mois, le pays a revendiqué la place de premier producteur d’or blanc cette année. Ce fibre végétal « est à son cours le plus élevé depuis 2011 » indique un économiste malien interrogé par Deutsche Welle.
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