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11 Bébés décédés dans un hôpital au Sénégal : l’enquête orientée vers l’électricien

Aucun détail ne sera laissé au hasard dans l’enquête sur le décès des 11 bébés survenu dans un incendie à l’Hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. D’ailleurs, l’enquête avance à très grand pas et chaque aspect du dossier est minutieusement analysé. Sur la base des informations recueillies par le comité sénégalais pour la sécurité des usagers de l’électricité (Cossuel), et la conclusion tirée par les experts du comité, le Doyen des juges s’est lancé à la trousse de l’électricien chargé des installations électriques dans la salle de néonatalogie de l’hôpital, ainsi que de celui qui l’a engagé.

Placées sous mandat de dépôt et poursuivies pour « délaissement d’enfants dans un lieu solitaire ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et mise en danger de la vie d’autrui », la sage-femme Awa Diop et l’aide-infirmière Coumba Mbodj ne seront pas les seules mises en cause de ce drame. Le comité sénégalais pour la sécurité des usagers de l’électricité (Cossuel), a récemment réalisé sur le lieu de l’incendie quelques séances d’expertises qui leur ont permis de conclure que l’incendie a été causé par un court-circuit, au vu des différentes irrégularités relevées.

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En effet, d’après le rapport déposé par les experts du Cossuel, les installations électriques de l’hôpital ont été très mal réalisées et se trouvent dans de très mauvais états. Comme par exemple, l’absence d’interrupteur général différentiel pour les circuits des prises de courant, des calibres de disjoncteur C40A non-conformes avec une sortie de section de 2,5 mm2 ; l’absence de dispositif anti-foudre, l’accès difficile au coffret, l’absence de schéma électrique et l’absence de plastrons sur le tableau électrique.

Il y a aussi le fait que la connexion de deux câbles de sections différentes soit sur le même bornier, les conducteurs électriques étaient sans borniers de raccordement et les trois disjoncteurs modulaires de type 16 A sont défectueux, un non-respect des sections des câbles et un non-respect du principe de l’équilibrage des phases. À la suite de ce lourd rapport, le juge s’est orienté vers la passation de marchés afin de déterminer les tenants et aboutissants du contrat des installations et dans quelle condition le contrat a été passé. Pour ce faire, le Doyen des juges s’est lancé dans une traque contre l’électricien en plus de celui qui l’a engagé pour les installations dans la salle de néonatalogie de l’hôpital de Tivaouane.

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