La période de transition avant des élections et un retour des civils à la tête du Mali va durer deux (02) ans. Dans un décret N°2022- 0335/PT-RM du 06 juin 2022 fixant la durée de la transition, en son article 1er, le Chef des militaires au pouvoir, le Colonel Assimi Goita a fixé la durée de la transition à 24 mois. Cette annonce intervient après le sommet des Chefs d’ Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a eu lieu à Accra au Ghana le samedi 04 juin 2022. Ce sommet extraordinaire des Chefs d’Etat était organisé dans le but de décider d’atténuer ou de durcir les sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée.
A l’issue des assises, les Chefs d’Etat de la CEDEAO présents à Accra le samedi 04 juin 2022 ont reporté au 3 juillet 2022 les décisions à prendre à l’encontre des autorités du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée. Il faut rappeler que le 09 janvier dernier, les dirigeants de la CEDEAO ont imposé au Mali de sévères mesures de rétorsions commerciales et financières pour forcer les militaires au pouvoir à présenter un calendrier acceptable de retour de civils au pouvoir.
Après l’annonce de la nouvelle, la Communauté économique des pays de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a exprimé mardi ses regrets face à la décision du gouvernement intérimaire du Mali de prolonger jusqu’à 24 mois la transition dans le pays. C’est ce qu’a rapporté l’agence Reuters, citant un communiqué de la Cédéao précise l’agence TASS dans une publication ce mercredi matin.
Selon le communiqué, « La Cédéao regrette qu’alors que les négociations sont toujours en cours pour parvenir à un consensus, les autorités maliennes aient pris cette décision sur la transition« . L’institution régionale précise toutefois qu’un négociateur continuerait à dialoguer avec les autorités maliennes afin de convenir d’un calendrier. Le sommet du 3 juillet prochain à Accra au Ghana s’annonce donc décisif et les dirigeants de la CEDEAO pourraient prendre des mesures encore plus fortes pour accentuer la pression sur les autorités maliennes.
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