Le Bénin célébrera le lundi 1er août, le 62ème anniversaire de son accession à l’indépendance. L’occasion sera marquée par un défilé militaire et paramilitaire suspendu pendant deux ans en raison de la pandémie du COVID-19 et l’inauguration de plusieurs monuments dédiés aux ancêtres et à la postérité. Mais, le gouvernement a choisi délibérément de célébrer cette fête dans la sobriété et la dignité même si les voyants économiques sont au vert fixe ou presque.
Généralement lorsqu’on dit quelque chose, on le fait. Et lorsqu’on s’appelle Patrice Guillaume Athanase Talon et par surcroît chef d’Etat d’un pays comme le Bénin, on est obligé de tenir ses promesses. Plusieurs fois déjà l’homme a affiché sa disponibilité et sa détermination à remplir son devoir de président de tous les Béninois par des actions concrètes à tous les niveaux. En témoigne le changement du visage des grandes villes du Bénin, la construction de routes, l’installation de nombreuses entreprises sur lesquels il est superflu de revenir ici. Droit dans ses bottes comme lui-même l’a redit le mercredi dernier lors de la conférence de presse conjointe avec le président français Emmanuel Macron, on s’attend à des annonces fortes lors de son discours protocolaire du 31 juillet prochain à la veille de la célébration du 62ème anniversaire de l’accession à l’indépendance du Bénin. Car, on ne le dira jamais assez, les temps sont durs aujourd’hui au Bénin malgré les efforts du gouvernement de la Rupture. La pandémie et la guerre en Ukraine sont passées par là. Le pouvoir d’achat des populations a sérieusement baissé. L’inflation est dramatique dans les marchés. Les salaires des fonctionnaires de l’administration publique ne suffisent plus pour joindre les deux bouts. Autant de récriminations que l’on entend ça et là. A tout cela, il faut ajouter les attaques djihadistes qui endeuillent l’armée béninoise et les populations du septentrion. Mais le gouvernement Talon n’est pas resté indifférent à cette détresse. Plus de 80 milliards de francs CFA ont été injectés dans le système économique du pays, selon les autorités. Des mesures exceptionnelles ont été déjà prises pour endiguer les effets pervers de cette crise que connait le monde entier. Les prix des denrées alimentaires ont été plafonnés, les intrants agricoles subventionnés. D’autres actions sont sans doute entrain d’être peaufinées. La célébration de la fête de l’indépendance est souvent l’occasion de grandes annonces. Sans doute le chef de l’État ne dérogera pas à cette tradition. Il n’est pas exclu que dans le discours protocolaire du dimanche 31 juillet, que le chef de l’État fasse des surprises à ses compatriotes. En tout cas, les attentes sont nombreuses. La grâce présidentielle des prisonniers habituelle ne suffira pas à calmer les attentes des Béninois
Retour du défilé militaire
Le 62ème anniversaire de l’indépendance de notre pays le lundi prochain est l’occasion de renouer avec le défilé militaire et paramilitaire, suspendu pendant deux ans en raison de la pandémie de la COVID-19. Mais, il ne sera pas célébré avec faste. Le contexte ne s’y prête pas d’ailleurs et les autorités au plus haut niveau en sont conscientes. L’avant-veille de cette fête, les monuments dédiés à nos ancêtres et à la postérité notamment, les statues de l’Amazone et de Bio Guera seront inaugurées. Quant à la cérémonie d’anniversaire proprement dite, le mardi 26 juillet dernier, le comité de pilotage de cette fête nationale en a dévoilé les contours. On retiendra que le cérémonial de cette année ne diffère pas fondamentalement de celui des années antérieures. Il sera marqué par la phase dépôt de gerbes par le chef de l’État au jardin Mathieu nouvellement construit, la revue de troupes mais aussi le défilé militaire et paramilitaire qui se déroulera sur le boulevard de la Marina. Ce défilé mobilisera au total 3500 personnels des forces de défense et de sécurité toutes catégories confondues et 71 différents moyens roulants. La cérémonie est prévue pour durer 1h30mn. Il n’y aura pas d’invités étrangers. Sont seulement conviés le corps diplomatique près le Bénin. Aucune manifestation grandiose n’est prévue. Chacun retournera chez lui pour fêter à sa manière et selon ses moyens. Il n’y aura pas de grandes fêtes culturelles avec l’appel d’artistes étrangers. Les maires et les préfets sont appelés à festoyer sobrement mais dans la dignité. Seul bémol, la présence des anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi. Des invitations leurs sont envoyées mais leur présence effective n’est pas encore confirmée.
Laisser un commentaire