La question de la possible discrimination des étudiants provenant d’Afrique francophone par le Canada, défraie la chronique dans le pays. Un rapport a démontré que les refus de permis d’étude sont constatés depuis plusieurs années. Dans une interview accordée à un média français, Martin Normand, de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne, a fait remarquer que certains pays du continent ne reçoivent aucun permis d’étude pour leurs étudiants. Le sujet a été étudié par le gouvernement libéral canadien, qui a mis sur pied un comité national.
Un taux de 88% au Cameroun
Pendant un mois, les élus du comité ont questionné une trentaine de personnes. Cela leur a permis de confirmer les allégations de discrimination visant les étudiants francophones africains. Selon le député, Alexis Brunelle-Duceppe, du Bloc Québécois, au Cameroun, par exemple, le taux de refus de permis d’étude s’élève à 88%. Notons que ce n’est pas la première fois que le Canada est indexé dans des affaires de discrimination raciale liée à l’immigration. Pour rappel, le pays avait refusé le visa à la célèbre chanteuse nigériane Yemi Alade, craignant qu’elle y reste.
L’artiste devait en effet se rendre dans le pays dans le cadre de la clôture du Festival international Nuits d’Afrique. Selon Suszanne Rousseau, directrice et cofondatrice de l’événement, la demande aurait été rejetée une première fois. Même l’intervention du bureau de la députée libérale fédérale d’Outremont, Rachel Bendayan n’a pas permis de faire bouger les choses. « Pour des raisons hors de notre contrôle, ce n’est pas Yemi Alade qui fera la clôture du festival, mais bien Sampa The Great, une autre étoile, tout aussi brillante, de la jeunesse africaine, qui secoue la planète avec ses musiques et ses rythmes aux influences multiples » avait annoncé le festival dans un communiqué, le jeudi 21 juillet dernier.
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