Entre le Mali et la France, les relations sont loin d’être au beau fixe. Après les nombreuses tensions nées des mots et paroles prononcées ça et là, les autorités maliennes ont pris des décisions fortes vis-à-vis de la France. Le pays d’Emmanuel n’a donc eu d’autre choix que de plier bagages. Mais malgré le départ, il semblerait que la France en veuille toujours aux autorités maliennes.
Le général Laurent Michon, commandant français de la force Barkhane, a accusé, il y a quelques heures, le groupe russe Wagner d’opérer comme les « dealers de drogue » en s’appropriant certaines mines d’or du pays pour se rémunérer. « Le code minier au Mali a changé et désormais […] un certain nombre de dispositions ont été prises pour exploiter trois sites d’or par Wagner. Cela s’appelle de la prédation sonnante et trébuchante… cela veut dire que, désormais, il va falloir commencer à payer » les hommes des forces Wagner. Le général français a également accusé Wagner d’exécution de prisonniers. « En offrant une première dose gratuite au Mali : une protection contre les méchants Français et des résultats rapides. Dans le centre du Mali, ils ont fait 200 prisonniers, tous exécutés dans la foulée. C’est du résultat rapide de mercenaires » a-t-il déclaré.
Il y a quelques mois, une affaire de drones qui avait survolé une partie du territoire malien avait encore relancé les tensions. Le Mali avait alors accusé la France d’espionnage à travers un communiqué rendu public par le pouvoir Goïta. Un « drone était présent à partir de 11 h 45 mn, pour espionner nos vaillantes FAMa. Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant des fausses images montées de toute pièce afin d’accuser les FAMa d’être les auteurs de tuerie de civils, dans le but de ternir limage des Forces Armes Maliennes engagées pour la libération du territoire, la protection et la sauvegarde des populations éprouvées par une longue crise » ont déclaré les autorités dans leur communiqué.
Depuis le départ annoncé du Mali, les autorités françaises tentent de trouver de nouveaux alliés dans la région. Les liens noués avec le Niger ont donc immédiatement submergés ceux existants avec le Mali. Une nouvelle organisation, moins de présence sur le terrain, somme toute, une discrétion pour éviter d’attiser les colères des populations. Le général Michon parle d’un fonctionnement à la carte, suivant les demandes des différents Ëtats.
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