En Syrie, la Turquie cherche à lancer une offensive dans le Nord-Est du pays pour créer « une zone de sécurité » de 30 km au niveau de ses frontières avec cet Etat. Elle estime que dans le Nord notamment, deux localités syriennes sont contrôlées par les Unités de protection du peuple (YPG), une milice affiliée au Parti des Travailleurs du Kurdistan , le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara. En visite à Téhéran en début de semaine, dans le cadre d’un sommet entre l’Iran, la Turquie et la Russie, le président Recep Tayyip Erdogan a rencontré l’Ayatollah Khamenei.
« Nous ne demanderons jamais une autorisation pour nos opérations militaires contre le terrorisme «
Ce dernier, lui a dit qu’il n’était pas favorable à une intervention militaire turque en Syrie. Moscou est aussi du même avis. Seulement, la Turquie a indiqué ce jeudi par le biais de son ministre des affaires étrangères, qu’elle ne demande l’autorisation de personne avant de mener des opérations militaires contre le terrorisme. « Nous pouvons échanger des idées, mais nous n’avons jamais demandé et nous ne demanderons jamais une autorisation pour nos opérations militaires contre le terrorisme. Cela peut arriver une nuit, soudain » a prévenu Mevlüt Çavuşoğlu. Il faut dire que ce ne serait pas la première fois que la Turquie interviendrait en Syrie, si elle lance cette offensive.
Des promesses non tenues
En 2019, elle avait mené des opérations militaires dans l’Est du pays de Bachar Al Asad. Des opérations mises en veilleuse après en accord qui devrait conduire à un retrait des forces kurdes des frontières turques dans un rayon de 30 kilomètres. Cet accord avait été signé sous l’égide des Etats-Unis et de la Russie. Mais aujourd’hui, ces « promesses n’ont pas été tenues » indique le chef de la diplomatie turque. « Des attaques contre des opposants syriens et nos soldats se sont accrues. Que feraient les Etats-Unis à notre place ? Que ferait la Russie ? » s’interroge Mevlüt Çavuşoğlu.
« Il y a des attaques menées contre nous depuis cette zone » a-t-il poursuivi non sans tacler la Russie qui mène une offensive en Ukraine. Que dit la Russie « pour justifier son invasion de l’Ukraine ? Qu’il y avait une menace à son encontre. Nous avons dénoncé l’agression de la Russie contre l’Ukraine dès le début » rappelle le chef de la diplomatie turque.
Lors de sa visite à Téhéran Recep Tayyip Erdogan avait reçu le soutien de l’Iran dans sa lutte contre le terrorisme via le guide suprême Ali Khamenei. Seulement, ce dernier, indiquait qu’une offensive turque en Syrie allait profiter aux terroristes.
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