La loi n°2021-14 du 20 décembre 2021 portant code de l’administration territoriale en République du Bénin implique une certaine catégorisation des marchés de vente. Le décret a été pris le mercredi 03 août 2022 en conseil des ministres. Ledit décret permet de distinguer, selon le compte rendu du conseil des ministre, ceux de niveau national, construits par l’Etat au titre de son patrimoine immobilier, ceux régionaux, réalisés soit dans le cadre d’une intercommunalité, soit par l’Etat ou avec son appui pour le compte du patrimoine immobilier d’une commune, mais ayant vocation à rayonner sur les communes limitrophes puis ceux communaux, construits soit sur fonds propres par une commune, soit avec l’appui de ses partenaires ou avec celui de l’Etat.
La gestion de l’ensemble des marchés relève, toutefois, de l’Agence nationale de Gestion des Marchés. Franck Kinninvo, expert en décentralisation, reçu ce mardi 09 août 2022 dans l’émission «Actu Matin» de la chaine de télévision privée Canal 3 Bénin pense que la réforme en cours dans le secteur de la décentralisation est une bonne chose. Mais, selon lui, il faudrait que cette réforme puisse prendre en compte les modalités pour renforcer les capacités des collectivités territoriales qui, à terme, vont gérer ses compétences. C’est pour cela qu’il a demandé au gouvernement de les prendre en compte aujourd’hui pour en améliorer la gestion et les services.
Mais l’expert en décentralisation a affirmé que tôt ou tard la gestion de ces différents marchés va revenir aux collectivités territoriales. C’est pourquoi, selon lui, on aurait mieux à gagner en faisant en même temps un processus inclusif qui permet à ces collectivités territoriales d’être associées car si elles ne pratiquent pas ou si elles n’exercent pas une compétence, elles ne peuvent pas avoir l’expertise de sa gestion. C’est pour cela qu’il est donc important que les collectivités territoriales soient des acteurs du premier rang même «si il y a eu une agence, même si il y a l’intervention de l’Etat ».
Franck Kinninvo explique que cela permettra donc de savoir si globalement on peut avoir une idée sur le transfert des compétences et des ressources. Ce transfert des compétences et des ressources peut être au niveau national, soit au niveau régional ou départemental ou encore local. C’est pourquoi, il a déclaré qu’il faut qu’il y ait une bonne articulation car on doit avoir à l’esprit que c’est dans la communauté, autour des leaders de la communauté que les meilleures réformes peuvent être faites.
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