Le 1er août 2022, le Bénin a fêté les 62èmes anniversaires de son accession à la souveraineté nationale et internationale. C’est dans ce cadre qu’un défilé militaire et paramilitaire a été organisé ce 1er août 2022 au Boulevard de La Marina de Cotonou. Ce qui a marqué les esprits, c’est cette présence des ténors de l’opposition à la cérémonie, du président du parti «Les Démocrates », Eric Houndété et des anciens présidents de la République du Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo et Boni Yayi.
Les images de ces acteurs politiques échangeant avec le président Patrice Talon «semblent être des signes de décrispation » analyse le politologue et expert en gouvernance, Joël Atayi Guèdègbé. Reçu sur Frissons radio ce mardi 02 août 2022, l’expert en gouvernance a déclaré que ces images ne sont pas passées inaperçues et semblent indiquer une relative décrispation.
Pour Joël Atayi Guèdègbé, les Béninois sont bien loin de l’ambiance post-électorale de 2019. Cet éclairci, selon lui, semble amorcer que «le chemin est en train d’être déblayé pour des questions qui fâchent en vue des prochaines élections législatives». Elections auxquelles, pour le politologue, la participation de l’opposition semble de plus en plus acquise et c’est la preuve que des efforts ont pu être faits de part et d’autres pour décrisper l’atmosphère quand bien même la loi n’aura pas changé.
Joël Atayi Guèdègbé a précisé que tout le monde a en tête la situation des politiciens béninois qui « sont condamnés à des peines définitives ou bien sont en exil et dont le président Talon a eu à dire qu’ils devraient avoir le courage de venir répondre de leurs actes devant les tribunaux ». Mais l’expert en gouvernance a laissé entendre que «personne n’oublie non plus qu’il y a des possibilités à travers un dialogue politique, à travers des négociations qui ne se déroulent pas généralement au grand jour ». Il a ajouté par la suite que «personne n’oublie qu’il y a des possibilités pour que ces genres de situations soient peut-être atténuées par une grâce présidentielle. Mais c’est également la voie de l’amnistie politique qui passe par l’Assemblée ». C’est pour cela qu’il croit qu’il leur faut attendre de noter davantage de signes plus précis.
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