La vague de démissions observée ces derniers jours au Bloc Républicain (BR) n’a rien de surprenant pour beaucoup de barrons du parti et même pour des observateurs avertis de la classe politique. La concomitance des démissions a fini par révéler au grand public un agenda sibyllin de déstabilisation du parti entretenu, dit-on, au sein de l’écosystème présidentiel. Les dernières pérégrinations politiques transhumances observées au sein de la majorité présidentielle ont fini par confirmer l’existence d’un projet de fragilisation d’un enfant de la famille. En quelques jours, le BR est devenu subitement le pestiféré de la maison que tout le monde fuit. Un parti donne l’alerte.
A la surprise de tous, il renonce à une procédure d’adhésion au BR vieille de plus d’un an et déclare retrouver sa souveraineté pour enfin convoler en juste noce avec un autre parti de la même famille politique. Un ministre dont personne ne se rappelle de la démission du même parti depuis plus d’un an se réveille subitement de sa torpeur, réchauffe cette démission et annonce son adhésion prochaine à un autre parti. Une militante du même parti, conseillère communale, ancienne maire d’Adja Ouèrè et fille de qui on connaît écrit à son président pour annoncer sobrement sa démission et se retrouve quelques minutes après dans un parti rival annoncé pour mourir dans deux jours et à fondre dans un autre. Tout ceci en deux jours. On se demande alors ce que l’enfant a fait pour mériter ce sort dans son propre cocon familial. A-t-il commis un crime de lèse-loyauté ? Sent-il mauvais au point où personne ne veut rester à côté de lui ? Est-il condamné à mourir ? Personne ne l’a réellement expliqué mais l’enchaînement observé laisse croire que tout ce qui se passe répond à un agenda secret. Il s’agit de faits politiques intrigants qui apparaissent aux yeux de maints observateurs comme un plan secret qui se dévoile au fil du temps.
Indésirable ?
Le BR est-il devenu la risée dans sa propre famille politique ? En effet, selon certains observateurs les coups qu’il reçoit proviennent des actions et des militants de l’autre parti rival. L’effet escompté dans cette vague de démissions serait toujours selon certains analystes de montrer le BR comme un parti mourant et le fragiliser pour la prochaine élection présidentielle. Selon des indiscrétions, le travail abattu par ce parti ces derniers mois commence à inquiéter plus d’un. Ces sources racontent le travail titanesque effectué par Les jeunes réunis au sein de l’Organe des Jeunes du Bloc Républicain(OJBR) et de l’Organisation des femmes du matin. Laisser le BR aller aux élections législatives sans le fragiliser équivaut à un échec de l’UP dont l’équipe dirigeante a passé plus de temps à gérer les humeurs de ses patriarches et à aplanir les divergences en son sein que de travailler sur le terrain.
Le BR souffre de son ancrage Or, il a été dit que l’UP devrait rester la plus grande formation politique et le BR le minoritaire. Face aux rumeurs et commentaires qui ont commencé à envahir les réseaux sociaux, l’UP s’est fendue d’un communiqué pour dissuader l’arrivée en masse des « réfugiés politiques » du BR. Pour certains analystes, il s’agit d’un acte symbolique dont l’objectif est de ne pas donner une mauvaise image de la majorité présidentielle. Ceci pourrait bien avoir un effet boomerang que ne souhaite pas les barrons de l’UP. Le BR apparaît donc comme un enfant qui a trop vite grandi et dont les parents eux-mêmes sont jaloux de sa croissance au point de lui donner des médicaments pour ralentir son développement. C’est parfois trop compliqué à comprendre mais lorsqu’on connaît les intrigues et les rivalités au sein de cette mouvance, il est aisé d’imaginer qu’il s’agit d’une guerre fratricide impitoyable pour la conservation de l’héritage familial à partir de 2026.
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