Décès du dernier membre d’une tribu indigène au Brésil

C’est une triste nouvelle pour les défenseurs des droits des peuples indigènes au Brésil. En effet, le dernier membre d’une tribu indigène éteinte est décédé. Il a été retrouvé allongé dans une hutte par des responsables de l’agence brésilienne de protection des indigènes, la FUNAI, le 23 août 2022. L’information a été rendue publique le samedi 27 août, par cette dernière. La nouvelle a été confirmée par l’organisation à but non lucratif, Survival International, qui a indiqué que l’entièreté de la tribu du défunt avait été anéantie, depuis les années 1970, du fait de plusieurs attaques menées notamment par des éleveurs de bétails. A en croire la FUNAI, il est mort de causes naturelles. Par ailleurs, personne ne détient aucune information du défunt, y compris son nom.

Il avait vécu dans l’isolement durant les 26 dernières années

Selon Fiona Watson, directrice de la recherche et du plaidoyer de l’organisation  : « Aucun étranger ne connaissait le nom de cet homme, ni même grand-chose à propos de sa tribu – et avec sa mort, le génocide de son peuple est complet ». L’homme avait par ailleurs résisté à toutes les tentatives d’être contacté. Toutefois, les autorités lui laissaient des provisions, tout en continuant à le surveiller. Toujours d’après Survival International, il avait vécu dans un isolement complet durant les 26 dernières années dans la localité indigène de Tanaru, située au cœur de l’Amazonie, dans l’Etat brésilien de Randonia.

Pour rappel, la mort de l’indigène intervient plus d’un an suite aux critiques faites par l’ancien chef de l’Etat brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, sur la gestion de la forêt amazonienne par le gouvernement de l’actuel président brésilien Jair Bolsonaro. Dans une interview accordée au média France 24, l’homme politique avait abordé la destruction et l’invasion des terres indigènes. « C’est pour cela que je dis que Jair Bolsonaro est un président génocidaire », avait affirmé l’ex-président avant d’ajouter : « Il ne pense pas à faire le bien, il ne pense qu’à faire le mal ».

He endured appalling violence in which everyone close to him was killed.

He lived entirely alone for many years, resisting all attempts at contact.

Now he's dead, and his people's genocide is complete.

A tragic story from Brazil's Amazon:https://t.co/X5YpEHEcbA

— Survival International (@Survival) August 28, 2022