Le chef de l’Agence spatiale iranienne Hassan Salarieh est monté au créneau ce mercredi 10 août 2022 pour se prononcer sur les déclarations qui ont été faites par Washington sur la coopération croissante entre la Russie et l’Iran. Il n’a pas manqué d’apporter des éclairages sur le lancement du satellite Khayyam effectué par une fusée Soyouz-2.1B depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, contrôlé par Moscou.
« Certains commentaires attisent les tensions »
Pour le patron de l’Agence spatiale iranienne Hassan Salarieh, «parfois, certains commentaires sont faits pour attiser les tensions». «Affirmer que nous voulons nous livrer à des opérations d’espionnage avec le satellite Khayyam (…) est réellement puéril», a-t-il déclaré en réaction au commentaire des États-Unis. «Khayyam est entièrement conçu et construit pour répondre aux besoins du pays dans divers domaines de gestion des crises urbaines, des ressources naturelles, des mines, de l’agriculture, etc», a-t-il poursuivi.
« Menace profonde »
Le lancement du satellite qui intervient dans un contexte de crise en Ukraine avait suscité la polémique selon laquelle la Russie pourrait l’employer dans le but de surveiller des cibles militaires en Ukraine. Les déclarations du responsable de l’agence spatiale américaine interviennent suite aux réactions d’un porte-parole du département d’État américain qui considérait la collaboration entre les deux pays comme une « menace profonde ». «Nous avons connaissance d’informations selon lesquelles la Russie a lancé un satellite doté d’importantes capacités d’espionnage pour le compte de l’Iran», avait déclaré l’officiel américain.
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