Peut-on consommer l’eau de pluie ? La réponse des scientifiques est un « non » radical. Cette eau est définitivement impropre à la consommation parce qu’elle contient des « produits chimiques éternels ». il s’agit des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées encore connues sous le sigle PFAS. Selon une étude publiée le mardi 02 août dernier, dans le journal Environmental Science and Technology, ces PFAS sont plus nombreuses dans nos eaux que ce qu’indiquent les valeurs actuelles.
« L’acide perfluorooctanoïque (PFOA), un cancérigène bien connu«
« Au cours des vingt dernières années, il y a eu une baisse étonnante des valeurs indicatives des PFAS dans l’eau potable …Par exemple la valeur indicative de l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), un cancérigène bien connu de la classe PFAS, a chuté de 37,5 millions de fois aux Etats-Unis » a fait savoir l’auteur principal de l’étude Ian Cousins. Cette valeur indicative n’a rien à voir avec ce qu’indiquent les dernières analyses américaines qui déconseillent la consommation de l’eau de pluie à cause d’une forte concentration de ces PFAS dans le liquide. Un autre chercheur ayant participé à l’étude Martin Scheringer, pense que « l’extrême persistance et le cycle mondial ininterrompu de certains PFAS conduisent au dépassement continu des directives » sur la qualité de l’eau , déterminées pour protéger la santé humaine.
« La limite a déjà été dépassée »
Il ajoute qu’on doit définir à l’échelle mondiale une limite de concentration des PFAS. Mais malheureusement, cette « limite a déjà été dépassée (comme nous le concluons dans l’étude) ». Rappelons que certains de ces PFAS contribuent à la manifestation de nombreuses pathologies à l’instar de l’hypercholestérolémie, du cancer et d’autres ennuis de santé comme l’infertilité, les déficits immunitaires, les complications de grossesse, les troubles de comportement et d’apprentissage chez les enfants. L’étude a été menée par des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse) et de l’Université de Stockholm (Suède).
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