Les autorités maliennes ont décidé de durcir le ton en ce qui concerne les forces étrangères qui se trouvent dans le pays. En effet, les autorités aéroportuaires ont lancé un ultimatum aux militaires étrangers d’une base de la société Sahel Aviation Services (SAS). Elles ont ainsi fixé un délai de 72 heures à compter d’hier mardi 02 août 2022, pour que cette dernière arrête toutes ses activités d’hébergement et d’accueil de soldats étrangers à l’aéroport international de Bamako Senou.
« Il y a eu assez de laissez-passer »
Dans le cas où l’ultimatum n’est pas respecté, les autorités maliennes ont par ailleurs indiqué dans une missive adressée à la SAS, qu’elles se réservent le droit de faire usage des « voies de droit pour la résiliation du bail qui lie les deux parties ». Notons que la décision des autorités aéroportuaires a réjoui le parti du Premier ministre malien Choguel Maïga. « Je pense que s’il y a quelque chose de bien qui se passe dans cette affaire. Cela permet à nos structures de contrôle d’être beaucoup plus exigeantes. Lors de la crise avec la gestion du personnel de la Minusma et des autres organisations intervenant dans le secteur, il y a eu assez de laissez-passer. Mais la crise autour des 49 soldats ivoiriens a réveillé beaucoup de nos structures et les gens deviennent de plus ne plus exigeants. Ce qui se passe au niveau de l’aéroport n’est autre qu’une demande de respect des clauses contractuelles » a déclaré Salia Samaké du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR).
Pour rappel, l’ultimatum lancé par les autorités aéroportuaires maliennes intervient après la réaction du gouvernement de transition suite aux propos du président français Emmanuel Macron. Ce dernier avait qualifié d’inefficaces les actions du Mali pour éradiquer le terrorisme. « Le Gouvernement de la Transition exige du Président Macron d’abandonner définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante pour comprendre que nul ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens eux-mêmes » avait réagi la partie malienne dans un communiqué.
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