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Tchad : les autorités et les rebelles signent un accord de paix

Les autorités de transition tchadiennes et les représentants d’une trentaine de groupes rebelles ont signé ce lundi dans la capitale qatarie, Doha, un accord de paix qui ouvre la voie à un large dialogue en vue de la réconciliation nationale, a annoncé Chérif Mahamat Zene, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger.

« Cet accord est capable de conduire à l’instauration d’une paix durable au Tchad« , at-il affirmé, cité par la radio sud-africaine SABC. « La plupart des groupes armés ont signé cet accord et participent au dialogue national. Et ce dialogue national, inclusif, est un forum pour l’ensemble du peuple tchadien. » Chérif Mahamat Zene a précisé que le dialogue serait lancé le 20 août et devrait réunir environ 1.500 représentants de différents groupes et mouvements.

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L’accord de paix a été rédigé et signé avec la médiation du Qatar, indique la radio. Selon certaines informations, le document prévoit un cessez-le-feu et un désarmement partiel des groupes rebelles. Les autorités tchadiennes s’engagent de leur côté à ne pas lancer d’opérations militaires ou policières contre les signataires.

Cependant, tous les groupes rebelles n’ont pas adhéré à l’accord de paix, notamment le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). La direction de ce dernier a déclaré que lors de l’élaboration du document, ses propositions, notamment la libération des prisonniers, n’avaient pas été prises en compte par les autorités. Le groupe a ajouté toutefois qu’il était prêt à poursuivre les consultations.

Le 11 avril 2021, des détachements du FACT pénètrent en territoire tchadien depuis leurs bases dans le sud de la Libye et entament une offensive contre la capitale, N’Djamena. D’importantes forces gouvernementales sont créées contre eux, dirigées par l’ex-président du pays, Idriss Déby Itno, en personne. Le 20 avril, le chef de l’État, au pouvoir depuis plus de 30 ans, trouve la mort dans un combat contre des unités rebelles.

Le pays met en place un Conseil militaire de transition composé de quinze officiers supérieurs, qui prend le pouvoir. Il est dirigé par le fils du président défunt, Mahamat Idriss Déby Itno, qui devient chef de l’État pour la période de transition. La Constitution est suspendue, un gouvernement de transition et un Conseil national de transition, aux fonctions du parlement, sont formés. Les dirigeants militaires tchadiens ont promis qu’ils organiseraient des élections démocratiques au sein des structures d’État rénovées d’ici 2023.

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