Décès d’un camerounais : la justice japonaise condamne le gouvernement

Le Japon a été condamné à payer plusieurs millions à la famille d’un homme de nationalité camerounaise. Cet homme était en détention dans un centre de rétention d’immigration quand il avait rendu l’âme. Sa mort remonte en 2014. Le vendredi dernier, la justice japonaise a condamné le gouvernement à payer 1,65 million de yens (11 500 dollars, plus de 7 millions de fCFA) de dommages et intérêts à la mère du disparu, pour n’avoir pas mis à disposition de cet africain les soins adéquats. La victime était âgé de 43 ans. Il était en détention au centre d’immigration de Higashi-Nihon à Ushiku, préfecture d’Ibaraki. Il faisait face à plusieurs problèmes de santé dont le diabète. Il s’était plaint de son état de santé durant plusieurs jours sans avoir reçu aucune réaction favorable, avant de s’éteindre. Il avait été retrouvé inconscient dans sa cellule. Sa mère avait réclamé un dédommagement de 10 millions de yens au gouvernement de ce pays.

Cependant, le gouvernement avait plaidé pour le rejet de sa plainte. Il a estimé que n’ayant pas reçu une formation appropriée en médecine, le personnel du centre de rétention n’était pas en mesure de juger s’il est nécessaire ou non que cet homme soit conduit à l’hôpital. Le tribunal de Mito a finalement tranché. Le Japon doit payer l’équivalent de 11 500 dollars à la mère du disparu. Satisfait de ce résultat, l’avocat de la défense a affirmé que cette décision de la justice japonaise a confirmé qu’il n’est que naturel d’envoyer quelqu’un qui souffre à l’hôpital.
Notons que le défunt en question a été placé en détention au centre d’immigration depuis novembre 2013 après qu’on lui ait refusé l’entrée dans ce pays asiatique à l’aéroport de Narita.

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Dans les centres de rétention sont détenus les candidats refusés à l’immigration, tels que les demandeurs d’asile, en attendant qu’ils soient expulsés. À ces derniers sont infligés des traitements parfois inhumains. Sans cesse, les associations de défense des immigrés au Japon dénoncent ces conditions misérables.

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