Depuis quelques jours, l’Europe fait face à une situation inquiétante due à plusieurs fuites de gaz sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2. En effet, les deux gazoducs qui relient la Russie à l’Allemagne et qui étaient hors service à cause de la guerre en Ukraine, ont été touchés par des explosions sous-marines suivies de fuites. Selon les informations révélées par l’armée danoise, les fuites ont entraîné des bouillonnements qui s’étendent sur un rayon de 200 mètres à un kilomètre. Il n’a pas fallu longtemps pour que l’Union européenne réagisse en estimant qu’il s’agit d’un sabotage.
Une « attaque terroriste planifiée »
Hier mardi 27 septembre 2022, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, avait écrit sur Twitter avoir « parlé de l’acte de sabotage Nord Stream », avec la première ministre danoise Mette Frederiksen. Avant cette discussion, cette dernière avait indiqué que « l’avis clair des autorités est qu’il s’agit d’actes délibérés. On ne parle pas d’un accident » tout en ajoutant que : « Des détonations ont eu lieu et il s’agit probablement de sabotage ». Néanmoins, pour l’Ukraine le responsable c’est la Russie. Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, a fustigé une « attaque terroriste planifiée » planifiée par le Kremlin, sans apporter de preuves. La Pologne a, de son côté, suspecté la Russie.
D’après le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, « nous voyons clairement que c’est un acte de sabotage, qui marque probablement la prochaine étape de l’escalade de la situation en Ukraine ». Moscou a cependant réagi en estimant qu’il est stupide de le suspecter. Ce mercredi 28 septembre 2022, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’il « était assez prévisible » que certains mettent en cause son pays, tout en qualifiant les suspicions à l’endroit de Moscou de « prévisible, stupide et absurde ». Pour lui, le gaz qui s’échappe coûte assez cher à la Russie.
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