L’armée turque accusée d’avoir violé 88 fois l’espace aérien grec

Photo: Ilyas Akengin (AFP)

Des avions militaires turcs auraient violé 88 fois l’espace aérien de la Grèce lundi, qui a levé ses avions de guerre pour les intercepter. C’est ce qu’a déclaré le ministère grec de la Défense nationale. « L’armée de l’air turque a violé l’espace aérien national 88 fois aujourd’hui. 11 appareils ont été impliqués dans des violations de l’espace aérien au-dessus des régions nord-est et sud-est de la mer Égée. Plus précisément, 4 chasseurs F-16 ont pénétré dans notre espace aérien national et ont commis 7 violations de la région d’information de vol (FIR) d’Athènes. Quatre drones, deux avions ATR-72 et un hélicoptère ont également été impliqués dans les violations d’aujourd’hui. Sur les 88 violations, 6 étaient des survols du territoire grec par des drones turcs« , selon le ministère de la Défense dans un communiqué publié par le site Onalert.gr, spécialisé dans la défense.

« Dans tous les cas, les avions turcs ont été identifiés et interceptés par les chasseurs grecs, conformément aux règles internationales« , a souligné le ministère de la Défense. La Grèce et la Turquie, alliées au sein de l’Otan, ont été au bord de la guerre en 1996 en raison des revendications turques sur deux îlots rocheux inhabités, appelés collectivement Imia, qu’Ankara continue de représenter sur les cartes comme étant les siens (appelés Kardak en turc). Les eaux territoriales de la Grèce s’étendent sur six milles nautiques autour de ses plus de 2.000 îles de la mer Égée, mais Athènes affirme avoir le droit de les étendre à 12 milles nautiques, une norme internationalement reconnue. Ankara, pour sa part, a averti Athènes qu’une telle extension de ses eaux territoriales par la Grèce serait « un prétexte formel pour déclarer la guerre ».

Publicité

Dans le même temps, la Turquie ne reconnaît pas la zone de 10 miles de l’espace aérien grec autour des îles, estimant que l’espace aérien grec, comme les eaux territoriales, est limité à six miles nautiques. Par conséquent, des chasseurs turcs avec des armes à bord violent régulièrement l’espace aérien et la zone d’information de vol de l’État voisin sans fournir de plan de vol, et la Grèce lance des missions d’interception. Des milliers d’incidents de ce type se produisent chaque année. (Tass)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité