« Crimes contre l’humanité et torture commis par des responsables égyptiens » et « complicité de crimes contre l’humanité par des responsables français ». C’est du moins le motif de la plainte qui a été déposée ce lundi 12 septembre par les ONG américaines, Egyptians abroad for democracy et Codepink. Il s’agit d’une plainte portée contre X auprès du parquet national antiterroriste. Une action a également été faite à l’endroit de l’Organisation des Nations Unies. Les trois rapporteurs spéciaux de l’ONU pour les exécutions arbitraires, pour la torture et pour la protection des droits de l’homme ont été mis au courant de l’affaire.
Des civils bombardés?
Les organisations dénoncent dans cette affaire le bombardement par les forces égyptiennes de plusieurs centaines de véhicules dans le désert aux abords de la frontière avec la Libye. Cette situation a engendré le décès de plusieurs centaines de civils. Les forces égyptiennes auraient commis ces actes grâce au soutien du renseignement français ont notamment précisé les ONG américaines, Egyptians abroad for democracy et Codepink. « Qualifier ces crimes de torture permet de faire sauter le verrou de la compétence universelle qui requiert, pour les crimes contre l’humanité, que leurs auteurs résident en France », a indiqué Louise Dumas, l’une des deux avocates spécialistes de droit pénal international qui a déposé la plainte au nom des ONG.
Une mise en examen en 2021
« Il reviendra aussi au procureur de déterminer les personnes visées et d’éclairer sur la chaîne de commandement, en France et en Égypte », a-t-elle poursuivi. Notons que ce n’est pas la première fois qu’une telle action est entreprise contre la France pour sa coopération avec l’Égypte. En 2021, la société française Nexa Technologies a été mise en examen par le pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris. Le motif était « complicité d’actes de torture et de disparitions forcées ». Le logiciel de cybersurveillance aurait servi à la répression des opposants au régime égyptien.
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