Le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin, (CSTB), a fait une sortie médiatique pour opiner sur les propos tenus par Patrice Talon la semaine dernière devant les entrepreneurs français du Medef à Paris. Nagnini Kassa Mampo, juge suffisamment « graves » ces propos du chef de l’Etat notamment sur la limitation du droit de grève puisque Patrice Talon est d’après lui, le garant de « la protection de tous les droits des béninois devant la communauté internationale ».
« Abus de recul démocratique »
« En tant que secrétaire général de la Cstb, j’ai voulu exprimer l’opinion des travailleurs du Bénin face à cet abus de recul démocratique fait par le président du Bénin…Aller jusqu’à dire qu’on ne peut pas gérer les relations entre employeurs et employés. De laisser l’employeur lorsqu’il est satisfait du travail de l’employé, qu’il double ou qu’il triple son salaire. Mais que l’Etat vienne à travers une loi dire les relations qui doivent exister que c’est mauvais. Et il invite le monde entier à le suivre, C’est scandaleux » s’est indigné le patron de la CSTB. Pour lui, donc, c’est tout à fait grave de penser qu’on ne doit pas réguler les relations entre le travailleur et l’employeur alors que dans d’autres pays, le tribunal du travail est réclamé. « Lorsqu’il y a un problème entre employeurs et employés, il faut nécessairement que le tribunal du travail intervienne parce que les problèmes ne sont pas toujours les mêmes, les juges de travail sont spécialisés dans ce domaine » a déclaré Kassa Mampo. Il n’est pas le premier leader syndical à critiquer les propos de Patrice Talon.
La précédente réaction d’Anselme Amoussou
Le patron de la CSA-Bénin avait déjà accusé le gouvernement d’être incapables de régler les problèmes des travailleurs. « Lorsque vous décidez d’empêcher les gens de s’exprimer alors que vous savez qu’ils ont des problèmes, c’est que vous n’aviez pas la bonne solution. Les travailleurs béninois ne sont pas des apatrides infantiles qu’il faut discipliner. Le gouvernement devrait aller à l’école des pays où l’apaisement social a été obtenu non pas en déchirant la législation du travail mais en respectant les engagements vis à vis des travailleurs » a fait savoir Anselme Amoussou.
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