Avec la situation actuelle en Ukraine, les pays africains doivent à tout prix apprendre à se passer du blé russe et ukrainien. Pour rappel, même si un accord avait été trouvé entre l’Ukraine et la Russie sous l’impulsion des occidentaux pour la livraison du blé, cet accord vient de voler en éclat avec l’attaque de drones subie par la flotte russe. Le pays de Vladimir Poutine vient d’annoncer la suspension de sa participation à l’accord céréalier après cette attaque. Une situation qui relance encore le débat de la livraison des céréales dans un monde à cran.
Les pays africains principaux consommateurs des blés russes et ukrainiens vont devoir donc trouver d’autres solutions pour ne pas se retrouver dans une situation compliquée. Au début de la crise ukrainienne, plusieurs entrepreneurs africains avaient proposé sur la toile des alternatives au blé, en proposant par exemple du pain fait avec de la farine de manioc ou de patate, sans que les autorités concernées n’appuient ces projets. Il va falloir donc chercher des alternatives puisqu’il n’en manque pas sur le continent noir.
La BAD prévenait en avril que l’Afrique doit se préparer à une crise alimentaire mondiale et que le continent devait rapidement accroître sa production alimentaire. « Nous n’avons pas été les plus grandes victimes de la pandémie. Nous ne serons pas des conséquences collatérales de la guerre en Ukraine« , déclarait Lionel Zinsou, l’ancien Premier ministre béninois en juin dernier en guise d’encouragement. Mais dans les semaines qui ont suivi, les prix du blé ont grimpé sur le marché international et aussi africain. La guerre en Ukraine est loin de toucher à sa fin, il est temps de prendre le taureau par les cornes et anticiper une crise du blé sur le continent.
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