Dès sa sortie, « The Woman King » , ce film qui retrace l’histoire des Amazones (Agojiés) du royaume de Danxomè, a connu un énorme succès. 19 millions de dollars de recettes, rapportait le cabinet Exhibitor Relations, d’après ses chiffres provisoires. La superproduction hollywoodienne occupait donc très naturellement la première place au box office fin septembre. La réalisatrice du film Gina Prince-Bythewood a essayé de rendre dans ce film la vérité historique, tout en prenant bien entendu quelques libertés avec l’histoire. La vérité historique voulait donc que les actrices s’expriment en Fongbé, la langue parlée de l’ex-royaume de Danxomè.
« Nous faisions tout le temps des réunions Zoom, en raison d’une heure chaque jour pour chaque acteur «
Pour faire assimiler cette langue aux acteurs, la production a fait appel à deux béninoises: la cinéaste Cornelia Glèlè et l’actrice Carole Lokossou. Dans une interview accordée à France Info, Cornelia Glèlè , promotrice, du Festival International des Films (FIFF) de Cotonou, explique comment les séances avec Thuso Mbedu, Shella Atim, Lashana Lynch et autre Viola Davis, se déroulaient. « Avec Carole Lokossou qui est une actrice béninoise, notre rôle a été d’apprendre le fon aux différents actrices et acteurs (une douzaine) du film qui a été tourné pendant la pandémie. Nous faisions tout le temps des réunions Zoom, en raison d’une heure chaque jour pour chaque acteur. On revenait avec chacun sur ses dialogues en fon. Nous travaillions également avec l’équipe en charge de la musique pour faire, par exemple, des traductions vers le fon ou vérifier que les enregistrements réalisés sonnent bien dans la langue fon » a t-elle expliqué.
Elle dit avoir eu de bons élèves parmi les acteurs et actrices du film. Ce que je retiens surtout Cornelia Glèlè, c’est la « discipline qui a prévalu « pendant les sessions de travail. « L’ensemble des comédiens n’a cessé de s’entraîner pour avoir la bonne prononciation. Ce sont de vrais professionnels ! « admire t-elle. Pour la béninoise, « on aimerait travailler avec ce type de personnes tout le temps. On en a pas toujours l’opportunité sur le continent africain ».
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