Des délégations du gouvernement fédéral éthiopien et des rebelles tigréens ont signé mercredi à Pretoria un accord de cessation des hostilités, au terme de neuf jours de négociations. Cela a été annoncé par la ministre sudafricaine des Relations internationales et de la Coopération Naledi Pandor. Il n’y a ni vainqueurs ni vaincus dans ce conflit qui a duré deux ans, a-t-elle signalé en ajoutant que les dernières négociations ont tracé un nouveau chemin vers la paix.
Le haut représentant de l’Union africaine (UA) pour la Corne de l’Afrique, l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo a noté pour sa part que même si les deux parties au conflit éthiopien s’étaient formellement mis d’accord sur une cessation des hostilités, ainsi que sur un désarmement méthodique, ce n’était pas la fin du processus de paix, mais son début. « La mise en œuvre de l’accord de paix signé aujourd’hui est essentiel« , a-t-il souligné. Pour rappel, les autorités fédérales éthiopiennes et les rebelles du Tigré ont mené des combats depuis novembre 2020.
Au cours de l’été 2021, des unités rebelles ont tenté de bloquer la capitale Addis-Abeba par le nord, mais les forces gouvernementales ont réussi à leur infliger une série de défaites sensibles. Le 24 août dernier, les autorités fédérales éthiopiennes et les dirigeants rebelles tigréens ont échangé des accusations de violation de la trêve humanitaire et du cessez-le-feu qui les lient depuis le printemps dernier. Des combats ont éclaté dans le sud du Tigré et dans le nord de l’État éthiopien voisin d’Amhara. L’Union africaine a initié les négociations sur la paix en assumant le rôle de médiateur. (Tass)
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