Un convoi de l’ambassade américaine en Haïti a été la cible de tirs ce lundi. Un gang identifié s’est attaqué au convoi en tirant sur un véhicule de la police nationale haïtienne et celui de l’ambassade. Les responsables américains ont annoncé un blessé du côté haïtien et aucun touché parmi le personnel de l’ambassade en convoi. Il s’agit d’un chauffeur haïtien qui accompagnait le convoi. Sa blessure est jugée bénigne. Ces attaques sont récurrentes dans le pays et l’ONU appelle à une action diligente de la communauté internationale.
L’attaque du convoi de l’ambassade des États-Unis en Haïti a été perpétrée par le gang des 400 Mawozo selon une source de sécurité en Haïti, qui a requis l’anonymat. Ces individus armés ont tiré sur le convoi faisant un blessé léger dans la délégation haïtienne qui accompagnait le groupe. « Des individus armés ont tiré ce matin sur des véhicules de la Police nationale haïtienne, des véhicules de l’ambassade américaine et des véhicules commerciaux haïtiens. Aucun membre du personnel de l’ambassade n’a été blessé. Un chauffeur commercial haïtien accompagnant le convoi a été blessé avec des blessures ne mettant pas sa vie en danger « , a déclaré le porte-parole du département d’État en ajoutant qu’il ne disposait pas d’informations supplémentaires pour le moment.
Cette attaque est la plus récente de la multitude qui a envahi le pays depuis l’assassinat du président en exercice du pays, Jovenel Moise en 2021. Des gangs se sont formés et sèment la terreur dans le pays. Cet été, ils ont incendié des quartiers entiers de Port-au-Prince la capitale, déplaçant des milliers de familles et piégeant d’autres dans leurs maisons. Eric Jean Baptiste, homme politique a été abattu devant son domicile par une attaque en octobre dernier.
Les violences dans la capitale ont triplé au cours des cinq derniers mois, selon un rapport de l’Organisation internationale des Nations Unies pour les migrations (OIM). Il indique que plus de 113 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de Port-au-Prince entre juin et août de cette année, dont près de 90 000 en raison de « la violence urbaine liée aux conflits inter-gangs, gang-policiers et sociaux« .
Les violences ont augmenté avec des manifestations dans plusieurs villes appelant à la démission du Premier ministre Ariel Henry face aux prix élevés du carburant, à la flambée de l’inflation et à la criminalité incontrôlée. Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU a condamné la « situation absolument cauchemardesque » en Haïti et a exhorté la communauté internationale à envisager le déploiement des forces dans le pays pour faire face aux crises humanitaires et sécuritaires croissantes.
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