Des condamnés à mort réclament réparation pour « détresse psychologique » au Japon

Des condamnés à mort au Japon ont saisi la justice pour faire des réclamations. Trois d’entre eux ont formulé une plainte ce mardi 29 novembre 2022 pour dénoncer la cruauté des exécutions par pendaison. Ils demandent leur arrêt et réclament un dédommagement pour détresse psychologique dû à leur longue attente pour l’application de la sentence depuis 22 ans. C’est une nouvelle plainte après celle de l’an dernier où deux autres avaient saisi la justice pour contester le fait qu’ils soient informés de leur exécution à seulement quelques heures.

L’Etat japonais est appelé à comparaitre devant la justice face à des condamnés à mort. Ils sont trois détenus d’Osaka à vouloir que s’arrêtent des actes commis pendant leur exécution. Ils ont saisi la justice pour contester des actes pendant la pendaison qu’ils qualifient de cruel. Selon la déclaration de leur avocat Me Kyoji Mizutani rapportés par plusieurs médias, ces derniers souhaitent « obtenir une injonction » de la part du tribunal. Par ailleurs, les plaignants évoquent également dans leur déposition des préjudices liés à la détresse psychologique due à la longue attente depuis leur condamnation. En effet, ces trois détenus sont condamnés à mort depuis 2000 soit 22 ans d’attente pour l’exécution de la sentence. Ils réclament donc un dédommagement de 229 000 euros pour compensation. Deux autres condamnés à mort avaient déjà saisi la justice en 2021 pour dénoncer le fait de prévenir les détenus quelques heures seulement avant leur exécution.

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Au Japon, la peine de mort est en vigueur mais les exécutions s’appliquent tardivement. Cependant, elles sont régulièrement dénoncées par des associations des droits qui dénoncent la cruauté avec laquelle elles s’exercent. Le 26 juillet 2022, le Japon a procédé à une seule exécution de condamné à mort pour le compte de cette année. Il s’agit de la de Tomohiro Kato, un homme déclaré coupable d’avoir mis fin aux jours de sept personnes en 2008. Mais le Directeur d’Amnesty International Hideaki Nakagawa a vivement critiqué le procédé.

Selon les informations rapportées par l’activiste des droits de l’homme, l’accusé avait sollicité un second procès à la suite de sa condamnation à mort et c’est pendant cette procédure qu’il aurait été exécuté. Il condamne vivement que l’Etat n’ait pas permis un nouveau procès comme le garantissent les normes internationales qui protègent les droits des condamnés à mort.

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