Miss France: accusée de recrutement discriminatoire, la société traînée en justice

En France, l’association « Osez le Féminisme » juge les conditions de recrutement au concours Miss France discriminatoires. Son avocate Me Violaine De Filippis-Abate explique au Figaro, que l’objectif visé est de faire « cesser toute forme de discrimination illégale dans les critères de sélections comme  » la taille, le fait d’avoir des mœurs conformes aux normes de l’élégance ou encore d’avoir participé à des séances photos à caractère érotique ». En effet, « Osez le Féminisme » a traîné la société Miss France qui organise ledit concours et une société partenaire en justice pour ces conditions de recrutement qu’elle juge bien entendu discriminatoires.

Les juges du conseil n’avaient pas réussi à trancher en juin dernier

Ce vendredi 18 novembre, le conseil de prud’hommes de Bobigny devra rendre une décision de cette affaire. Les juges du conseil n’avaient pas réussi à trancher en juin dernier. L’association « Osez le féminisme » a déposé sa plainte depuis octobre 2021 contre Endemol, filiale de Banijay, le groupe télévisuel français et Miss France. Les critères de recrutement ont depuis évolué . Des mères de famille et des femmes ayant un enfant peuvent désormais candidater. En juin dernier, Alexia Laroche-Joubert, la présidente de la société Miss France expliquait à juste titre au Figaro, que la participation au concours de beauté n’est plus exclusivement réservée aux femmes qui n’ont jamais été mariées. De plus, avoir des enfants, n’est pas « incompatible » avec le concours. Cependant, elle disait maintenir les critères d’âge et de taille. C’est à dire, les participantes, doivent avoir plus de 18 ans et une taille d’1m70 tout au moins parce qu’elles « portent des robes de créateurs et qu’il faut un minimum de taille ».

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L’association « Osez le féminisme » n’est évidemment pas pour les critères de taille. De plus, elle exige la suppression des critères qu’elle juge discriminatoires tant au plan national que régional parce que « pour l’instant, les régions qui opèrent une première sélection sont très libres sur les critères qu’elles peuvent ou non appliquer ». « Cela constitue une violation du droit du travail » dénonce l’avocate de l’organisation féministe. En ce qui concerne la participation des transgenres, Miss France rappelle que la première dauphine de Miss Paris 2022 s’appelle Andréa Furet, un mannequin transgenre. Selon les organisateurs du concours de beauté, les critères évoluent avec l’époque.

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