Au Maroc, un marché noir s’est installé pour la demande de visas français. Il s’agit d’intermédiaires non mandatés qui envahissent la plateforme officielle TLS contact et s’accaparent les rendez-vous. Ils les revendent ensuite aux demandeurs à des frais exorbitants. Lassés, certains marocains victimes ont dénoncé la mafia. Les demandeurs marocains du visa français ont fait l’amère expérience des intermédiaires dans le cadre de demande du documentaire. Ils qualifient cette pratique de mafia compte tenu de leurs mésaventures selon les témoignages rapportés sur BFMTV.com.
Badr est l’une des victimes de ce marché noir. Il raconte sur BFMTV.com comment il a été malmené par ces intermédiaires illégaux pour une demande de visa afin d’assister au mariage de sa sœur en France. Badr a eu recours à un intermédiaire parce qu’il est difficile d’obtenir le plus rapidement possible un rendez-vous sur la plateforme officielle TLS contact. « C’est impossible de trouver un rendez-vous sur TLS Contact ou alors il faut arrêter de travailler pour rester connecté toute la journée », a-t-il raconté à BFMTV.com. L’intermédiaire lui a pris plusieurs frais pour finalement décrocher le rendez-vous officiel qui ne lui a servi à rien puisqu’il n’a pas obtenu le visa.
Comme lui, ils sont nombreux à prendre par les intermédiaires pour pouvoir décrocher un rendez-vous avec le prestataire officiel de demande de visas. Mais pour la plupart, ils échouent à obtenir le visa malgré des frais engloutis. Les intermédiaires sont illégaux car non mandatés pour ce service. En opportunistes, ils ont profité de l’accès très difficile pour obtenir un rendez-vous sur la plateforme TLS Contact pour faire du gain. Ils s’occupent tous à chercher les rendez-vous libérés sur la plateforme et s’en accaparent, puis les revendent illégalement à des frais exorbitants. Ils lancent des annonces sur les réseaux sociaux, dans les cafés et autres lieux pour offrir des rendez-vous à la vente.
Ces activités de ces intermédiaires sont dénoncées par Youssef El Idrissi El Hassani, le président de l’Association franco-marocaine des droits humains (AFMDH), qui les qualifient de marché noir. « Très peu, voire aucun rendez-vous n’est disponible pour déposer une demande de visa ou alors quelques rendez-vous sont délivrés au compte-goutte au milieu de la nuit. Comment se fait-il que des intermédiaires parviennent à décrocher ces rendez-vous et pas les citoyens? », s’inquiète-t-il et craint une rupture d’accès aux droits. Il alerté le ministère de l’Intérieur français sur le sujet mais les autorités françaises rassurent qu’ils prendront les mesures pour « lutter avec détermination » contre le phénomène.
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