Le débat a duré deux ans. Une commission spéciale « passé colonial » a étudié le rôle de la Belgique dans la colonisation et les conséquences qui en ont résulté. Elle devrait proposer la conduite à suivre au parlement qui allait ensuite légiférer. Au terme des travaux, la Belgique reconnaît officiellement son rôle dans la colonisation et des responsabilités ont été situées sur la part de chaque maillon qu’il s’agit de l’église, de l’État et des entreprises privées. C’est sur la dernière étape que les membres de la commission n’ont pas pu s’entendre.
Il fallait établir si la Belgique allait présenter des excuses officielles sur les crimes commis pendant l’époque coloniale. Aucune proposition tranchée ne résulte des travaux de la commission composée de 19 députés sur la dernière question. En conséquence, la Belgique ne présentera pas d’excuses officielles pour les crimes commis durant l’ère coloniale. Selon Valérie Rosoux, Directrice de recherche au Fonds de la recherche scientifique, «au sein de plusieurs partis politiques, la peur était que prononcer des excuses risquait d’entraîner une multiplication de procès pour dommages et intérêts et donc le risque de devoir réparer avec des compensations financières »
En effet, la Belgique avait eu accès à plusieurs colonies parmi lesquelles la RDC, le Rwanda et le Burundi. S’en suivront alors des crimes indescriptibles sur les populations civiles et le pillage des ressources naturelles. Lors de la visite du roi belge en RDC en juin 2022, il a décidé de restituer des Å“uvres et la dent de l’ancien premier ministre congolais Patrice Lumumba, puis a prononcé des regrets concernant le passé colonial de la Belgique. C’était jugé insuffisant par les congolais. Le pays a organisé une grande cérémonie de rapatriement des restes du héros de l’indépendance de la RDC. Patrice Lumumba a enfin eu droit à des hommages dignes de son rang après sa disparition brutale.
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