Le vendredi 09 décembre 2022, des échauffourées ont éclaté entre les troupes indiennes et l’armée chinoise à Tawang, dans l’Etat d’Arunachal Pradesh, situé au nord-est de l’Inde. La Chine réclame 90.000 kilomètres carrés de ce territoire d’Arunachal Pradesh. Pour Pékin, ils font partie intégrante du Sud du Tibet. Les affrontements physiques entre les soldats des deux armées ont fait des blessés des deux côtés. Après cet incident, New Delhi a réagi. Devant le parlement indien ce mardi 13 décembre, Rajnath Singh, le ministre de la défense a déclaré que l’Armée populaire de Chine voulait contrôler des territoires dans l’Etat de l’Arunachal Pradesh.
Ils ont tenté de « modifier unilatéralement le statu quo… »
Mais les troupes indiennes étaient bien présentes pour les repousser, après bien entendu des affrontements corps à corps puisque les deux parties avaient déjà convenu de ne pas garder des armes dans la zone. Pour Rajnath Singh, les troupes chinoises ont tout simplement « tenté de modifier unilatéralement le statu quo en empiétant sur la ligne de contrôle réel dans la région du Yangtsé dans le secteur de Tawang ». La ligne de contrôle dont il parle est celle définie par les deux pays en 1962 après une guerre remportée par la Chine. Rajnath Singh va ensuite ajouter, qu’il a « été demandé à la Chine d’éviter de telles actions et de maintenir la paix et la tranquillité à la frontière » entre les deux pays. Du côté de l’empire du milieu, on tient un discours totalement différent.
Un porte parole de l’armée populaire de libération a indiqué que les troupes chinoises ont « été entravées par l’armée indienne qui a illégalement franchi » la ligne de contrôle réelle. « Nos mesures de réaction ont été professionnelles classiques et fermes, et elles ont stabilisé la situation sur le terrain » a poursuivi le porte-parole. Wang Wenbin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères a lui, tenté de calmer la situation. Il a indiqué lors d’une conférence de presse, que son pays et l’Inde ont « toujours maintenu une bonne communication sur les questions frontalières par les voies diplomatiques et militaires ».
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