Russie : certains pays de l’OTAN sont des « cibles légitimes » selon Medvedev

La Russie pourrait-elle attaquer des pays appartenant à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ? L’ancien président russe Dmitri Medvedev a analysé, sur Telegram, l’influence de cette organisation militaire dans la guerre en Ukraine. S’appuyant sur son soutien en arme à Kiev, l’ex-dirigeant russe affirme que certains pays de l’OTAN pourraient être des « cibles militaires légitimes » La Russie évoque pour la première fois la possibilité de s’attaquer à des cibles militaires qu’elle qualifie de légitimes. Cette éventualité a été évoquée par Dmitri Medvedev, ancien président russe et actuel vice-président du Conseil.

Il s’est interrogé sur le rôle de certains pays membres de l‘OTAN dans cette guerre en Ukraine. Leur soutien à l’armée de Zelensky pourrait être pris au sérieux par la Russie et certains pays de l’organisation pourraient être des « cibles militaires légitimes ». Pour lui, si l’OTAN livre des armes à l’Ukraine, il est légitime de se poser des questions sur son implication dans le conflit. « Aujourd’hui… la principale question est de savoir si la guerre hybride déclarée de facto à notre pays par l’OTAN peut être considérée comme l’entrée en guerre de l’alliance avec la Russie ? Est-il possible de considérer la livraison d’un grand volume d’armes à l’Ukraine comme une attaque contre la Russie ?», s’est-il interrogé.

L’ex-dirigeant russe n’accorde pas foi aux dires des dirigeants des pays de l’OTAN qui ont toujours clamé qu’ils ne sont pas en guerre contre la Russie. Il a traité cette position d’hypocrite. Dmitri Medvedev argumente sa position en citant les règles de guerre qui stipulent que « les forces armées d’autres pays qui sont officiellement entrées en guerre, qui sont des alliés du pays ennemi, et les objets situés sur leur territoire, sont considérés comme des cibles militaires légitimes »

La Russie a récemment déclaré avoir empêché une livraison d’armes à l’Ukraine. Ce vendredi 16 décembre 2022, elle a frappé certaines infrastructures ukrainiennes dont des systèmes de commandement militaire, le complexe militaire, industriel et des sites énergétiques dans le but de couper les canaux d’approvisionnement. À l’issue de ces frappes, l’armée russe a annoncé avoir bloqué une avancée de réserves vers les zones de combat.