Depuis le 20 décembre dernier que le journaliste d’investigations sénégalais Pape Alé Niang s’est à nouveau retrouvé en prison, il a entamé une grève de la fin qui a rendu son état de santé très critique. Ainsi, il a été évacué en urgence à l’hôpital Principal de Dakar dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 décembre dernier. Cependant, l’acteur du 4e pouvoir a demandé à son médecin traitant d’arrêter les soins. Il souhaite retourner en prison et poursuivre sa grève de la faim. Une décision très risquée pour sa santé.
D’après les informations rapportées par la presse local, le patron du site d’informations Dakar Matin, Pape Alé Niang ne voulait pas de son évacuation à l’hôpital, même étant conscient des dangers qui le guettent. «Il n’avait pas voulu être évacué à l’hôpital, mais l’Administration pénitentiaire n’a pas voulu prendre de risque et a dû solliciter un de ses avocats afin de pouvoir l’amener à l’hôpital», informe Ibrahima Lissa Faye de la Coordination des Acteurs de la Presse. La CAP souhaite que les autorités tirent définitivement cette affaire au clair avant que l’irréparable ne survienne.
Pour rappel, Pape Alé Niang avait été interpellé et déposé en prison 6 novembre dernier pour « diffusion de documents militaires de nature à nuire à la défense nationale, des documents notamment liés à la convocation de l’opposant Ousmane Sonko devant la justice début novembre ››. Il lui est également reproché la « divulgation de fausses nouvelles ». Il avait été mis en liberté et placé sous contrôle judiciaire le 14 décembre 2022. Cependant, le 20 décembre dernier Pape Alé Niang a été à nouveau déposé en prison pour n’avoir pas respecté les termes de son contrôle judiciaire. ‹‹ Il est reproché au journaliste ses propos dès sa sortie de prison dans un « live » de Mollah Morgun ainsi que des » accusations tendancieuse » contre le directeur général de la police nationale, le commissaire Seydou Bocar Yague ››, d’après la presse locale.
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