L’audition de Pape Alé Niang par le juge du 2éme cabinet du tribunal de Dakar a pris fin. Mamadou Seck a décidé de le placer sous mandat de dépôt. Ainsi il retourne en prison. Ce dernier qui a ordonné son arrestation hier l’a entendu sur ces dernières sorties jugées tendancieuses alors qu’il était placé sous contrôle judiciaire. Une violation de la loi car il ne devait nullement faire des commentaires sur le dossier. Ce que le journaliste n’a pas respecté en accordant un entretien à un influenceur du nom de Mollah Morgan ou il est revenu sur le fond du dossier avant de s’attaquer à nouveau au pouvoir.
Le juge Mamadou Seck l’accuse d’avoir tenu également des propos diffamatoires à l’endroit d’un haut gradé de la police. Dans un post il soutient que le directeur de la police Boubacar Seydou Yague a fait évacuer toute sa famille aux USA afin de les protéger car la fin risque d’être tragique. Pape Alé Niang retourne en prison après un mois d’incarcération à la maison d’arrêt et de correction de Sébikotane. Le journaliste avait bénéficié d’un contrôle judiciaire qui a été élargi suite à une grève de la faim qu’il avait entamée en prison. Rappelons que Pape Alé Niang est poursuivi pour plusieurs délits à savoir divulgation d’information tendant à nuire à la défense nationale, de recel de documents administratifs et militaires et de diffusion de fausses nouvelles.
Nouvelle grève de la faim
Quelques minutes après sa notification de son placement sous mandat de dépôt, par le juge Mamadou Seck du 2éme cabinet, le journaliste Pape Alé Niang a fait savoir que le combat continue. A cet effet il a annoncé à travers un post publié sur les réseaux sociaux, la reprise de sa grève de la faim qu’il avait entamé en prison durant sa première incarcération.
« J’informe l’opinion nationale et internationale que je fais l’objet d’un acharnement et d’une persécution abominables et abjects de la part du régime de Macky Sall. Ils ont décidé de me faire taire à tout prix en exerçant une violence inouïe sur moi jamais vu dans un régime démocratique qui respecte les droits de l’homme. Face à cela je me nourris d’une détermination qui me permet d’endurer la souffrance. Je n’implore pas de soutien. Tout soutien doit être sincère et chevillé au respect de la démocratie, des droits de l’homme et les principes qui régissent l’exercice de mon métier de journaliste. En attendant, ils n’ont qu’à creuser une tombe dans ma cellule pour m’ensevelir car j’ai décidé de me battre jusqu’au bout. J’observe une grève de la faim pour dénoncer ma détention arbitraire et injuste. Je confie ma famille, mes enfants au bon Dieu » a t-il conclu.
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