François Hollande, l’ex-président français, était aux commandes en 2013 lors du déclenchement de l’opération Serval au Mali. Alors que les groupes armés terroristes étaient à quelques encablures de Bamako, les autorités maliennes de l’époque ont fait appel à la France pour freiner l’avancée des terroristes. L’opération Serval prendra ainsi forme et elle va se muer par la suite en opération Barkhane. L’armée française va rester pendant près d’une décennie au Mali avant de plier bagage sous une forte pression de la population et des autorités de la transition.
Les relations entre Bamako et Paris se sont dégradées, ce qui a conduit au redéploiement de la force Barkhane au Niger. Le sentiment anti-politique française s’est intensifié dans le pays sahélien et une autre grande puissance, à savoir la Russie, a étendu son influence. Pour une grande partie de la population de l’Afrique subsaharienne, la France représente le néocolonialisme raison pour laquelle la cote de l’Hexagone a fortement chuté sur le continent.
Les autorités de la transition ont fait appel à la société privée russe, Wagner, pour appuyer les forces armées maliennes dans la lutte contre le terrorisme. Dans un entretien accordé à RFI et France 24, François Hollande est revenu sur le bilan des opérations françaises au Mali. Il a aussi porté un regard critique sur le groupe paramilitaire Wagner. Pour François Hollande, la France est intervenue dans un cadre légal et légitime alors que Wagner intervient selon des paramètres trop flous. « C’est un groupe privé qui vit de l’argent qu’il reçoit ou des prédations qu’il opère sur un territoire. C’est un groupe privé qui ne répond devant aucune instance internationale » affirme Hollande
L’ex-locataire du palais de l’Élysée a d’abord exprimé sa tristesse face à la dégradation des liens d’amitié entre le Mali et la France. Il a également regretté le fait que Wagner ait réussi à convaincre une partie de la population malienne de sa capacité a mieux contré l’expansion des groupes terroristes. « Ce sont eux (Wagner), les néocoloniaux » a déclaré François Hollande qui ajoute que depuis l’arrivée du groupe paramilitaire au Mali, la situation sécuritaire a empiré. Cependant, l’ancien président français a notifié qu’il respecte le principe de souveraineté du Mali et que les autorités ont la largesse de pouvoir choisir leurs partenaires quitte à faire appel à une société privée et en assumer toutes les conséquences.
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