Après avoir demandé le départ de l’armée française, le Burkina Faso a finalement annoncé dimanche la fin des opérations de la Force française Sabre, trois semaines après la dénonciation des accords de défense liant les deux pays. Le gouvernement de transition avait en effet dénoncé ces accords, mais affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une rupture diplomatique. Cette décision intervient dans un contexte de violences djihadistes qui touchent le pays depuis plusieurs années.
Le Burkina Faso avait dénoncé l’accord relatif au statut des forces françaises dans le pays en janvier, laissant un mois aux forces françaises pour quitter le territoire. La Task force Sabre, un contingent de 400 forces spéciales, a ainsi organisé samedi une cérémonie solennelle de descente de drapeaux marquant la fin officielle des opérations sur le sol burkinabé, selon un communiqué de l’état-major burkinabé.
Le désengagement des équipements et matériels restants de la force française sera finalisé par une équipe de logisticiens déployés à cet effet, précise le communiqué. Une grande partie des militaires seraient déjà partis, selon une source sécuritaire burkinabée. Le nombre de soldats français encore présents dans le pays n’a pas été communiqué.
Cette décision du Burkina Faso intervient après la dénonciation similaire des accords de défense liant le Mali à la France. Les deux pays voisins ont ainsi réclamé une plus grande souveraineté face à l’ancienne puissance coloniale française.
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