Mic-mac autour des 50 milliards dégagés par l’État pour éradiquer les abris provisoires, le ministre de l’éducation national Cheikh Oumar Hann décèle plusieurs manquements dans l’exécution des travaux. Le ministre qui présidait ce dimanche la journée de la langue maternelle, a piqué une colère noire contre les entreprises attributaires de ces marchés de constructions de salles de classes. Cheikh Oumar Hann soutient que sur les 6000 classes qui devaient être construites, seules 800 ont été réceptionnées pour un montant de 50 milliards CFA.
Il s’agit d’un vaste programme des autorités lancé en 2018 sous la direction du ministre Mamadou Talla visant à remplacer les abris provisoires par des salles de classes en plus de certains aménagements connexes. Selon lui, les taux d’exécution avancés par certains promoteurs sont en deçà de la réalité sur le terrain. A titre d’exemple pour le premier lot de 1500 classes, on parle de 98% de réalisation alors qu’on en est à 85%. Il en est de même ou sinon pire pour le lot 3 financé à hauteur de 54%, le taux de réalisation ne dépasse pas les 10%.
Pour le ministre de l’éducation, ce n’est pas un problème de disponibilité des financements puisque aussi bien l’état que les bailleurs ont libéré les fonds, mais ce sont les entreprises elles-mêmes qui sont défaillantes. Ainsi, il n’exclut pas de résilier les contrats des uns pour les attribuer à d’autres entreprises capables d’exécuter les travaux.
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