Ardent défenseur de la cause antinucléaire et de la constitution pacifique de son pays, le prix Nobel de littérature Kenzaburō Ōe n’est plus. La nouvelle de son décès a été rendue public ce lundi par la maison d’édition Kodansha. Dans son communiqué, la maison d’édition a expliqué que ses funérailles ont été déjà tenues par sa famille après son décès survenu le 03 Mars dernier.
Techniquement compétent, moralement rigoureux et intègre, le prix Nobel Kenzaburō Ōe a grandi sur sur l’île de Shikoku et a fait des études de littérature française. Ce cadre, il va l’utiliser dans ses œuvres comme un décor. Sa jeunesse a été marquée par la guerre notamment la seconde guerre mondiale. Après la chute du Japon avec les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki en 1945, il a été conquis par les principes démocratiques apportés par l’occupant américain. À Tokyo, il a étudié la littérature française à la prestigieuse université de Tokyo.
En 1958, il va remporter le prestigieux prix Akutagawa récompensant de jeunes auteurs pour Gibier d’Élevage. Ce récit tragique mettant en scène un pilote afro-américain captif d’une communauté villageoise japonaise durant la Seconde Guerre mondiale sera adapté au cinéma peu après par Nagisa Oshima. Il sort dans la même année son premier grand roman, « Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants », fable sociale sur des gamins d’une maison de correction livrés à eux-mêmes au Japon durant la guerre.
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